28 mars 1969- 28 mars 2022: il y a 53 ans, Mgr Joseph-Albert Malula devenait le le premier Cardinal de l’Histoire de la RD Congo

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Crée Cardinal le 28 mars 1969 par le Pape Paul VI, Mgr Joseph-Albert Malula devenait ainsi le premier Cardinal de l’Histoire de la RD Congo.
Décédé le 14 juin 1989 à l’âge de 72 ans, après un ministère très fructueux, le premier cardinal noir a été l’un des pionniers de l'”africanisation” du catholicisme.

Né le 17 décembre 1917 à Léopoldville, d’une famille noble du Kasai, il a été élevé par les missionnaires belges et a fait toutes ses études au Congo.

A 42 ans, il devient évêque du diocèse de Kinshasa, puis Cardinal en 1969.

Le 9 juin 1946, Joseph-Albert Malula est ordonné prêtre. Il sera le premier curé noir de Kinshasa.

Dès 1956, il signe avec des intellectuels catholiques un manifeste de la “Conscience Africaine” et prend position pour l’indépendance du Congo belge.

L’indépendance zaïroise et le concile Vatican II (1962-1965), qu’il va suivre de bout en bout, vont faire de lui le porte-parole d’une large autonomie africaine dans la liturgie et la théologie catholique.

En 72, à la suite d’un long conflit avec Mobutu, Malula est contraint à l’exil à Rome.

Lors des messes auxquelles les autorités politiques prenaient part, Malula n’hésitait pas à dénoncer leur injustice, égoïsme, et la conduite peu recommandable de certains d’entre eux.

Bousculant les traditions, s’attirant de nombreuses inimitiés, à Rome mais aussi en Afrique, cet homme simple, peu expansif mais résolu, restructure dans les années 70 toute l’Eglise zaïroise.

Il institue des ministères de laïcs (les fameux “bakambi”).

En juin 1972, son exil prend fin et le Cardinal Malula rentre au pays.

Pour dédommager l’Église de la résidence épiscopale confisquée, l’État zaïrois fit construire l’archevêché actuel appelé centre Lindonge dans la commune de Limete, au Quartier Mososo.

Il va aussi redécouper le tissu paroissial en petites communautés et militer pour la reconnaissance par le Vatican du “rite zaïrois”, qui fait une large part aux danses, aux chants et cultures africaines. Le “rite zaïrois” finira par être reconnu par Rome en septembre 1988.

Ce langage franc et sincère du pasteur déplaisait énormément aux autorités. En outre, la remise en question de certains aspects de la politique de l’authenticité prônée par le pouvoir en place n’était pas de nature à promouvoir l’entente entre l’Église et l’État.

Bishop Mfundu

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