
Le 04 Janvier de chaque année, la RDC, notre pays celebre ses martyrs de l’indépendance.
Le dimanche 04 janvier 1959, des hommes et des femmes sont tombés sous les balles des colons belges alors qu’ils reclamaient l’indépendance de notre pays à l’appel de l’ABAKO, avec son leader Kasa-Vubu.
Ce dernier bourgmestre de Dendale (actuelle commune de Kasa Vubu) voulait s’adresser au peuple congolais à la place YMCA (Kalamu /Léopoldville ).
Ce meeting autorisé d’abord par les colons, fut desapprouvé ensuite.
Et pourtant, des milliers des partisans de l’ABAKO étaient dejà sur le lieu du meeting pour écouter leur leader.
À l’annonce de l’interdiction du meeting, les partisans en colère ont commencé à manifester leur mecontentement sur le lieu du rassemblement sous l’oeil vigilant de la force publique.
Or à quelques mêtre de là au stade Tata Raphaël se tenait une rencontre de football qui allait tout chambouler. Il s’agit de la rencontre entre Victoria club et Mikado.
Un match perdu par V.club sur le score de 1 but contre 3 .
Ce resultat combiné à une autre défaite une semaine plutôt face au St Eloi Lupopo perdue par 1 but contre 5 contre le St Eloi Lupopo, suscita un mécontentement des supporters.
En rentrant dans leurs domiciles aux quartiers indigènes, les supporters mécontents de V.club rencontrèrent les partisans de l’ABAKO en colère eux aussi à la place YMCA.
Cette rencontre entre deux foules en colère créera une étincelle qui embrasera du coup toute la ville de Léopoldville (Kinshasa) entrainant une révoltes populaire et sociale spontannées, appelées “Émeutes du 4 Janvier 1959”.
Leo Zeilig dans son ouvrage: “Lumumba : Africa’s Lost Leader”, estime que le nombre total de victimes des émeutes varient entre 49 et 500.
Au-delà de ce nombre élevé de morts, les émeutes de janvier 1959 marquent un tournant dans le mouvement de libération du Congo et forcent les autorités belges et coloniales à reconnaître l’existence de sérieux problèmes au sein du pays selon Swarthmore College – Global Action Nonviolent Database dans « Congolese win independence from the Belgian Empire, 1959-60 ».
“Ces émeutes sont à l’origine d’un imbroglio au sein de l’administration coloniale à la tête de laquelle se trouve Henry Cornelis, gouverneur général et du ministère du Congo belge et du Ruanda-Burundi dirigé par le ministre Maurice Van Hemelrijck. La visite sur place à Léopoldville de Van Hemelrijck lui a fait découvrir un gouverneur général désemparé, au bord de la dépression. Il faut l’intervention du premier ministre Gaston Eyskens et du Roi Baudouin pour calmer les tensions. Cornelis est maintenu en place, mais ce qui a été appelé l'”Affaire Cornelis” ne fait que diminuer le crédit du ministre et du gouverneur auprès des Congolais,” note Jacques Brassinne de La Buissière et Georges-Henri Dumont dans « Les autorités belges et la décolonisation du Congo ».
Il apparaît donc l’As Vita Club de Kinshasa a joué un rôle décisif dans le processus qui a enclenché l’indépendance de la RDC. Cette équipe merite donc une place de choix dans le panthéon de l’histoire de la République Démocratique du Congo et comme quelqu’un l’a su bien dit: pourquoi ne pas lui octroyer le titre du “Club de l’Indépendance”.
Bishop Mfundu
Contactez la rédaction de Voice Of Congo : 00243 818956860