La feuille de route publiée par la Commission Électorale Nationale Indépendante, CENI, a fait l’objet d’une déclaration politique ce mardi 1er mars du Groupe de 13 personnalités politiques, G13 en sigle.
À 578 jours de l’échéance légale de convocation des élections générales, le G13 rappelle que la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes est plus un facteur de volonté politique, en commençant par la CENI, les Institutions politiques, les parties prenantes : partis politiques et société civile.
Dans leur déclaration, les 13 personnalités notent que la feuille de route publiée par la CENI présente une matrice de contraintes dont plusieurs points constituent des choix délibérés susceptibles de compliquer la tenue effective des élections en 2023.
Pour soutenir cette thèse, le Groupe de 13 personnalités rappelle que depuis le cycle électoral de 2006, le pays n’a jamais été totalement en sécurité.
“Le G13 rappelle que depuis 2006, la contrainte sécuritaire a toujours été une composante du processus électoral. Ce fut le cas en 2006, 2011 et 2018. Cette contrainte relative n’a jamais revêtu un caractère absolu pour s’ériger en obstacle à la tenue des élections de manière générale et définitive. Bien au contraire, un plan de contingentement liés et afférents a toujours prévalu pour atténuer l’impact de l’insécurité sur le processus électoral”, dit la déclaration du G13.
Il relève également que la présentation des contraintes faite par la CENI ne tient pas compte du rapport général publié en son temps, par la Centrale électorale sur le processus électoral précédent.
C’est pourquoi, le G13 appelle toutes les Institutions à privilégier la transparence des finances électorales en examinant le coût réel des élections, en imposant le respect des lois relatives aux marchés publics et à rationaliser la gestion des actifs existants de la CENI.
Notant que deux provinces du pays, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri sont placées sous état de siège depuis mai 2021, le G13 appelle les organisateurs à prendre des dispositions pour ne pas exclure les deux entités lors des prochaines élections.
“Le G13 invite donc les Institutions politiques ainsi que la CENI à faire prévaloir et à privilégier la mise en œuvre d’un plan de contingentement des risques sécuritaires approprié, qui inclut l’adaptation des mesures d’exception prises dans le cadre de l’état de siège proclamé dans les Provinces de l’ituri et du Nord-Kivu afin d’éviter que l’état de siège ne devienne la justification politique de la non tenue des élections dans les délais”, dit une déclaration du G13.
Tirant les leçons de la non participation des villes de Beni et Butembo et le territoire de Beni à l’élection présidentielle officiellement pour des raisons sanitaires liées à la présence du virus mortel d’Ebola, le G13 recommande, pour la paix et la stabilité de notre pays, de ne pas réitérer, sous le prétexte sécuritaire pour les élections de 2023, l’expérience de 2018 de l’exclusion et de la non-participation de certains territoires aux élections”.
Bishop Mfundu