Le boxeur congolais Martin Bakole a battu son challenger français d’origine congolaise, Tony Yoka, ce samedi 14 mai 2022, à Accor Arena ex-Bercy à Paris, dans la catégorie poids lourds.
Le Congolais Martin Bakole a ainsi mis fin à la série de victoires que ne cessait d’engranger le boxeur français, Tony Yoka. En tout cas, jusqu’au soir de ce combat, ce dernier n’avait enregistré aucune défaite dans sa carrière professionnelle. Mais face à l’impétuosité du dactylographe du ring Martin Bakole, il a fini par s’incliner, en dépit de la présence dans l’enceinte d’un parterre d’invités des marques dont Rudy Gobert, Ciryl Gane, Souleymane Cissokho, Gérard Darmon, parrain de la Team Solide, l’équipe de France de boxe, aux Jeux de Rio, Paul Belmondo, accompagné de son fils Victor pour perpétuer la tradition familiale, Wilfrid Mbappé, le père de Kylian, et surtout devant une salle archicomble.
Tony Yoka inscrit donc sa première défaite dans son riche palmarès, une première tâche rouge dans sa carrière professionnelle. Il va donc passer sa première nuit de vaincu, avec toute la psychologie qui va avec. “Il y a un début à tout”, dit-on.
Dans un combat à dix rounds, le congolais avait déjà bien entamé en donnant du fil à retordre à Tony Yoka, qui a dû mettre les genoux à terre. Sa première fois de visiter le tapis, en tant que professionnel.
Les six premiers rounds étaient dominés par Martin Bakole, et jusqu’à la fin, le pigiste congolais n’a pas désarmé.
Même avant le verdict final des juges, Bakole était sûr d’avoir remporté le combat avant l’annonce de la décision des juges en chambrant son adversaire.
Il a fallu attendre le 10ème round pour voir la décision partagée de l’arbitre, synonyme d’une victoire en faveur du boxeur Congolais Matin Bakole.
Une victoire qui intervient donc sur la décision des juges à 23h50 de ce 14 mai 2022.
À la fin du combat, le Congolais a remercié le Bon Dieu et son frère champion Ilunga Makabu, présent dans l’arène.
Avant de rejoindre les vestiaires, le Français d’origine congolaise, Tony Yoka, s’est exprimé, lui aussi. “Martin était plus fort sur le ring. Félicitations à lui. Il est temps de retourner travailler”, a-t-il dit.
Signalons que c’était un combat très équilibré. Très difficile donc d’envisager l’issue, avant le 10ème et dernier round.
Bakole a tenté le show dans les dernières secondes, sans perturber Yoka poussé dans son ultime retranchement.
Celui que l’on appelle par moquerie en France “videur de boîte de nuit” a prouvé dans ses 125 kg, qu’il avait de la hargne nécessaire et la rage de vaincre. Et boosté par tout un pays derrière lui ce soir, il ne pouvait qu’élever très haut le drapeau tricolore de la RDC.
Rappelons qu’avant ce combat, Victor, le petit frère de Tony Yoka et champion olympique, a battu en quelques secondes sur le ring par arrêt de l’arbitre, dès la première reprise, le Géorgien Gurami Kurtanidze.
Christ Esabe, du coté des poids plume, a battu le Vénézuélien Sander Diaz par décision unanime des juges.
Vice-champion olympique des légers en 2016, Sofiane Oumiha, pour son deuxième combat pro, a battu son compatriote Mevy Boufoudi, par décision unanime des juges lui aussi.
Bishop Mfundu
