Il ne se passe pas un dimanche sans que le Président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, le Pasteur Godé Mpoy, ne fasse parler de lui.
Non pas pour la pertinence de ses interpellations à l’exécutif ou la sévérité de contrôle parlementaire qu’il impulse, mais bien plus par son art de combiner les couleurs de manière agréable à…l’œil, dans son habillement.
Pasteur de surcroit dans une assemblée chrétienne dans la commune de Bandalungwa, son accoutrement choisi dans un camaïeu des couleurs allant de plus clair au plus foncé fait sans cesse le buzz chaque dimanche, au point de faire s’emballer la toile pendant des jours.
Et ces prouesses toujours renouvelée en matière de la ”sape” du Révérend Pasteur Godé Mpoyi n’a pas laissé indifférent Didier Mbuy, enseignant à l’IFASIC et spécialiste en communication des organisations. Ce dernier estime que cette inclination ”sapologique” de toujours ”resplendir” du Pasteur découle de la recherche constante du buzz.
Voici sa reflexion:
“Quand on est à la tête d’une institution politique, de surcroît professeur d’université, et qu’on choisit délibérément d’adopter un accoutrement des personnages du showbiz, cela peut avoir des explications d’ordre j’hésite entre psychologique et psychanalyste… Ce n’est pas qu’il est dérangé mentalement… Bien au contraire, cela peut procéder d’un souci de paraître, d’attirer les feux des projecteurs d’actualité, bref de faire constamment du buzz… Déjà, son ego surdimensionné était perçu dans sa rhétorique, dans sa façon de faire, voilà qu’en se prenant au départ pour l’un des meilleurs économistes du pays, il va se mettre encore plus en confiance avec son élévation en dignité à la tête de l’Assemblée provinciale !
La même propension à privilégier des vêtements extravagants, pittoresques a été déjà observée chez Muammar Kadhafi… Une manière d’exister au milieu de ses pairs avant même de prendre la parole! Contrairement à ce que d’aucuns pensent, il est établi que 60% de notre force de conviction face à un auditoire vient de notre prestance… Ceci suppose le regard, la posture, la gestuelle et… l’apparence ! Visiblement, il a choisi de travailler cela à sa manière… Les 30% de la prosodie (débit, volume, inflexions et variations de la voix, …) et 10% du texte proprement dit, ça c’est une autre histoire pour lui!.”
Voudrait-il, par son style et par son prosélytisme, provoquer des apostasies massives chez les adeptes de la religion ”kitendi” qui pullulent dans Bandal? On ne sait pas trop!
Bishop Mfundu
