Affaire carte visa liée au Tresor public : Kikaya Bin Karubi porte plainte contre le journaliste Israël Mutombo pour imputations dommageables

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Accusé par le journaliste Israël Mutombo d’être parmis les détenteurs d’une carte visa directement lié au compte public, le Professeur Kikaya Bin Karubi a porté plainte pour imputations dommageables au parquet général de Kinshasa/Gombe.

Dans une réaction parvenue à Voice Congo.net, Barnabé Kikaya Bin Karubi, Ancien Député, Professeur à l’Université de KINSHASA, Faculté des Lettres, Département des Sciences de l’Information et de la Communication, écrit ce qui suit:

Peut- on dire du dossier « Carte Visa » en passe de devenir un gros scandale financier qu’il s’agit du résultat des investigations menées par le youtubeur Israël Mutombo, alias Sango, rendu célèbre par sa chaîne Bosolo na Politik en permanence à la recherche du sensationnel ? 

Israël Mutombo est manifestement au service des personnes malintentionnées avec instruction précise de nuire de manière inique à la réputation des personnes plutôt ciblées qu’impliquées. Car des 38 personnes impliquées, ne sont ciblés qu’Aubin Minaku, Emmanuel Shadary, Barnabé Kikaya Bin Karubi, Pépin-Guillaume Mandjolo et Sele Yalaguli, tous Kabilistes. 

Je rappelle que « La définition du journalisme d’investigation, selon la déontologie du journalisme, implique également une indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques ou économiques, et une profondeur d’analyse qui résiste à la tentation de l’audimat ou à la course à l’exclusivité ».

Ce qui veut dire que le « journaliste » Israël Mutombo aura le courage – maintenant que je me résous à le traduire en justice pour imputations dommageables – de se défendre devant l’organe de loi et qu’il ne va pas se réfugier derrière la notion de secret professionnel puisque ce secret ne l’exempte pas de la responsabilité des imputations dommageables. 

Ancien Ministre, ancien Ambassadeur, ancien membre du Parlement, journaliste de profession et professeur de communication à l’Université de Kinshasa, j’ai une crédibilité et une réputation à entretenir, à soigner, à sauvegarder. 

Lorsqu’un quidam, malheureusement non passé par la formation classique du journalisme, encore moins dans la profession comme autodidacte, se découvre soudain la vocation de faiseur d’opinion alors qu’infirmier de son état, il croit faire le buzz en répandant des mensonges sur le compte de ses compatriotes, il y a lieu que les organes régulateurs de la corporation journalistique l’interpellent. Après tout, c’est leur métier noble assimilé au 4ème pouvoir qui en prend un coup. 

N’en n’étant pas à son premier dérapage, et se croyant certainement puissant en raison de ses accointances, il ne peut pas s’instituer en justicier. Il faut bien qu’il se souvienne de l’existence de la déontologie et de l’éthique, pour autant qu’il ait la capacité intellectuelle d’assimiler ces notions qui sont l’abc du journalisme.

Pendant qu’il se laisse ou se fait utiliser (il ne saura jamais prouver ses allégations), il y a heureusement au pays des compatriotes qui, sans avoir quelque attache avec l’une ou l’autre des personnalités citées, doutent du scoop d’Israël Mutombo. Cas du député national Sam Bokolombe, professeur d’université de son état. Dans un tweet publié le 7 juin 2021, il note : « Il s’agirait plutôt des provisions mensuelles au profit de certains hauts cadres de l’État en raison de leurs fonctions pour leur permettre de répondre à des besoins urgents sans recourir à la chaîne de la dépense» et « En outre, ces cartes aux plafonds différents ne seraient pas connectées à la BCC, mais à une banque commerciale de la place qui les désactive une fois que la fonction cesse. C’était donc une fausse alerte au détournement de deniers publics, à tout le moins à mon sens ». 

Pour l’heure, en raison de la frénésie populaire qui s’empare d’une bonne partie de l’opinion friande du sensationnel, il est bien difficile de lutter contre la rumeur. Dans les réseaux sociaux, c’est à peine qu’est audible l’autre son de cloche. On pourrait même douter que l’intéressé soit en mesure de se ressaisir.

Pour rappel, dans une lettre adressée le 24 mai au ministre des Finances Nicolas Kazadi, le patron de l’IGF Jules Alingete Key l’a alerté sur l’existence de cartes de crédits directement liées au compte du Trésor et appartenant, pour la plupart, à d’anciens caciques de Joseph Kabila.

Bishop Mfundu

Contactez la rédaction de Voice Of Congo : 00243 818956860

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