La ministre des droits humains s’est refusée d’ajouter tout autre commentaire sur l’affaire Dorcas Makaya.
Contacté par VOC sur les allégations qu’elle aurait contraint Dorcas à signer un arrangement attestant qu’elle était tombée et non bléssée par une balle, la ministre des droits humains a coupé court : “Je n’ai plus rien à ajouter. Tout ce que j’ai eu à dire est dans ma publication sur facebook.”
Sur facebook Mme Mushobekwa a accusé la journaliste Rachel Kitsita, d’avoir non seulement rompu sa promesse de garder de garder les photos confidentielle mais aussi d’avoir tronqué la verité. ” elle (Kitsita) a tronqué la vérité pour me NUIRE. Elle a manipulé l’opinion pour NUIRE et DETRUIRE… je ne sais pour quelle raison.”
Et pourtant une capture du dit arrangement révèle que la victime ne fait nullement reférence à la balle perdue qui l’avait pénétré dans la bouche lors des manifestations du 31 décembre. Elle affirme simplement être “tombée”.
“Je partais payer le pain. J’étais avec mon petit frère et une amie. Vu que je n’avais pas l’échange mon frère et Sarah sont rentrés à la maison. Moi je suis allé chercher l’echange. Subitement j’ai vu les gens courir. Je courais et puis je suis tombée. Mes soeurs m’ont vu et ont commencé à pleurer.” Peut-on lire dans cette lettre qui, selon la ministre était ecrite par Dorcas car elle ne pouvait pas parler.
Mais selon la journaliste Kitsita de Numerica TV, cette omission volontaire de la mention de la balle perdu fait parti d’un arrangement que la victime aurait conclu, par contrainte, avec la ministre.
“Marie-Ange a dit clairement à la fille qu’il n’y a pas d’espoir pour toi. Mais si tu veux vivre, démens l’information que tu as eu une balle perdue or c’est contre ma déontologie.” révéle Kitsita dans une publication lui attribuée sur les réseaux sociaux.
Rachel Kitsita admet toutefois avoir rompu sa promesse de ne pas publier les images prises à l’hopital. Et cela à cause de ses convictions chrétiennes et professionnelles.
“C’est vrai que Mme la ministre m’a fait jurer devant Dieu de ne pas publier ces images. Mais en tant que chrétienne, je n’ai pas aimé la procédure appliquée sur la fille. C’est plus qu’une torture que subit un opposant congolais en prison. a confessé la journaliste.
Rachel Kitsita, qui avait accompagné la ministre lors de sa visite à la victime, affirme aussi que la lettre n’était pas écrite par Dorcas mais avait plutôt été rédigée en avance par la ministre.
Le gouvernement congolais avait annoncé son intention de prendre en charge les soins à l’étranger de Dorcas Makaya, atteinte par balle à la bouche lors des manifestations anti-Kabila du 31 décembre.
Un article de Voice Of Congo