Affaires de vol et sorcellerie : Six personnes tuées, la population se fait justice en Ituri

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Bâtiment administratif du territoire de Mahagi (Ph. Jasé D Menga)
Bâtiment administratif du territoire de Mahagi (Ph. Jasé D Menga)

Six personnes ont été tuées par la population entre vendredi 18 octobre et lundi 21 octobre dans les territoires de Djugu au sud de Bunia et de Mahagi un peu plus au nord dans le district de l’Ituri (Province Orientale). Les victimes sont accusées par la foule soit de vol, soit de sorcellerie. Les unes ont été tuées par lapidation et d’autres ont été carrément brûlées vives. La société civile locale déplore l’inefficacité de la police. Ses effectifs sont faibles. 

Le premier cas a été signalé à Tchomia, à 60 kilomètres au sud de Bunia. Deux hommes auraient cambriolé dans la nuit de dimanche dans deux domiciles où ils auraient réussi à emporter près de 6 000 dollars américains.

Les deux présumés voleurs ont été interceptés par quelques habitants, qui les ont pourchassés. Malgré l’intervention des policiers, les manifestants les ont brûlés vifs.

«Il y avait échange des tirs entre la police et les bandits. Enfin, la police était débordée, à tél point que la population est parvenue à récupérer ces bandits et les ont tués», raconte Uvon Ukerdogu, président de la société civile de Tchomia.

Dans le territoire de Mahagi, un couple  et deux autres personnes accusées de sorcellerie ont été lynchés par la foule.

«Dans la chefferie de Wanal, on a exposé seulement les deux cadavres là-bas. Et puis la population a pris fuite. C’est grave ! C’est vraiment déplorable », a déploré Samy Djakwonga, président de la nouvelle société civile de Mahagi.

Cette structure citoyenne plaide pour le renforcement des effectifs de la police, afin de «combattre ce nouveau fléau qui s’empare de l’Ituri». Elle appelle également les autorités locales à sensibiliser la population pour décourager ces pratiques.

Le commissaire de district assistant chargé de l’économie et finances a affirmé avoir fait rapport à ce sujet à Kisangani, siège de l’administration provinciale. Sans suite.

Source : Radio Okapi

2 COMMENTS

  1. Mais….. quelle animosite! franchement , les auteurs de cet acte qui frole l’animosite doivent etre punis convenablement par les autorites locales. La loi/justice doit passer

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