Des attaques contre des congolais et autres ressortissants étrangers ont été signalées depuis quelques jours dans la ville de Durban (Afrique du Sud) et aux alentours. Selon nos sources sur place, hier lundi un groupe de sud-africains se sont attaqué à des étrangers dans le quartier Point Road où réside une large communauté de ressortissants d’autre pays d’Afrique. Deux étrangers, un sénégalais et un somalien ont été blessés au cours de cette attaque et le bilan aurait été plus lourd si ce n’ait été pour l’intervention d’un groupe de résistance formé majoritairement par des ressortissants Nigérians.
Les attaques xénophobes se sont multipliées ces derniers jours à Durban et dans les environs. Pas plus tôt qu’aujourd’hui mardi dans la matinée des petits commerces appartenant à des pakistanais ont été pillés dans cette ville portuaire. Le lundi dernier c’était au tour des congolais résidant dans la banlieue d’Isipingo (20 km au Sud de Durban) d’être la cible d’attaques xénophobes. En début du mois en cours, un congolais avait été brulé vif dans la même ville.
Ces attaques prennent place quelques jours seulement après qu’un leader traditionnel local, le roi zulu Goodwill Zwelithini ait déclaré que les étrangers devraient être déportés parce qu’ils constituaient un obstacle à l’épanouissement économique de la population locale. Certains assaillants ont même déclaré agir en respect du mot d’ordre du roi selon lequel les étrangers doivent retourner chez eux avant la date butoir du 01 avril prochain. Le roi a plus tard rectifié son tire en signalant que ses déclarations avaient été prise hors contexte.
Le mois dernier des banlieues de la mégapole Johannesburg étaient le théâtre d’incidents similaires forçant plusieurs petits commerçants à plier bagages notamment dans le township de Soweto (au Sud-ouest de Johannesburg).
Pour les autorités locales il ne s’agit pas là d’attaques xénophobes mais plutôt d’actes perpétrés par des groupes de criminels. La présence des forces de l’ordre a depuis été renforcée au centre ville de Durban.
Erick Bukula
