Afrique du Sud : Procès des 20 Congolais : Etienne Kabila renie ses co-accusés.

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Etienne

Ça chauffe à Pretoria, le déroulement du procès des vingt congolais, ayant prétendument voulu faire déchoir le président Kabila, a certes pris une vitesse de croisière mais aussi une allure surprenante.

Le Mardi 05 août dernier a été une journée pleine d’événements à la Cour Suprême de Pretoria; après la lecture des chefs d’accusation, le procès a tout de suite pris une tournure surprenante lors du plaidoyer avant de s’achever par la mise en examen d’une application de la partie défenderesse.

Les chefs d’accusation ont été précisés pour ces 20 congolais. Ils sont poursuivis pour s’être engagés dans une activité mercenaire ou, alternativement, pour avoir enfreint la loi sud africaine sur l’assistance militaire étrangère. Ces ressortissants congolais sont aussi accusés de conspiration à commettre un meurtre.

Les accusés présents ont tous plaidé non coupable et l’accusé 12, toujours absent pour des raisons de santé, a été représenté par son avocate, Me Joubert, qui a annoncé le plaidoyer de non-culpabilité en place de son client.

La première surprise de ce procès, qui devra durer 6 semaines, est venu lors de la lecture de la déclaration de l’accusé n20, Etienne Taritibu Kabila. Ce dernier était le seul accusé à accompagner son plaidoyer d’une déclaration.

Dans cette déclaration, qui a été lu à l’audience par son avocat Me Phalang, Etienne a dit n’avoir jamais pris part à quelque activité mercenaire que ce soit, toutefois, il a reconnu avoir été approché, en aoüt 2012, par des inconnus qui lui demandèrent de prendre part à des réunions où se complotait l’assassinat du président de la RDC Joseph Kabila.

Etienne a déclaré avoir stoppé sa participation à ces réunions vers la fin de l’année 2012 à cause de l’exorbitance de la contribution qui leur était demandée et qui s’élevait à plus de 7000 dollars par participants.

Le prévenu Etienne Kabila a ajouté qu’il ne connaissait aucun des ses co-accusés, toutefois, parmi les participants aux réunions il reconnaissait James Kamwanga Kazongo et Kabula Lugaba Adrian Kilele, respectivement l’accusé no 1 et l’accusé no 4 dans ce procès.

La séance du mardi dernier s’est clôturée par la mise en examen d’une pétition introduite par Me Pillay, un des avocats de la défense. Dans cette réquisition, Me Pillay a remis en cause la constitutionnalité de la loi sur l’assistance militaire étrangère, qui est la base même de l’un des chefs d’accusation portés contre ces congolais.

L’avocat a pointé à l’ambiguité dans les articles 5 et 6 de cette loi, le caractère discriminatoire de l’article 9 et le manque de spécification et de détails dans l’article 11.

Toutefois, cette pétition a été rejetée par le juge Billy Mothle comme étant sans fondement, faisant de celle-ci la deuxième réquisition de la défense à être rejetée depuis le début du procès.

Le procès retourne ce mercredi 06 août pour l’examen d’une troisième application de la défense.

Erick Bukula

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