Afrique du Sud : Zuma condamne la xénophobie mais reste muet sur les propos du roi zoulou

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Le roi Goodwill Zwelithini (à droite), que l'on voit ici en compagnie du président sud-africain Jacob Zuma (lui-même issu de la communauté zouloue), a été accusé par la presse locale d'avoir traité les homosexuels de «pourritures». PHOTO: RAJESH JANTILAL, AFP
Le roi Goodwill Zwelithini (à droite), que l’on voit ici en compagnie du président sud-africain Jacob Zuma (lui-même issu de la communauté zouloue).
PHOTO: RAJESH JANTILAL, AFP

par Erick Bukula

(Capetown)- En Afrique du Sud le président Jacob Zuma a ouvert son discours de jeudi à l’Assemblée nationale par une condamnation des attaques, perpétrés contre les immigrants, qui secouent son pays depuis plus de deux semaines.

« Nous condamnons la violence avec les plus forts termes possibles. Les attaques violent toutes les valeurs que l’Afrique du Sud incarne, en particulier le respect de la vie humaine, les droits de l’homme, la dignité humaine et l’Ubuntu (valeurs humaines) » a déclaré le président tout en qualifiant les attaques contre les étrangers de « choquant et inacceptable ».

Des déclarations échos par les principaux partis de l’opposition bien que certains, notamment l’EFF de Julius Malema ont fustigé le président pour n’avoir pas condamné son propre fils Edward Zuma et le roi zoulou Godwill Zwelithini. Deux personnalités dont les propos hostiles contre les immigrés sont considérés être à la base de la recrudescence de la violence.

« Vous avez perdu le control du pays parce que vous avez perdu le contrôle de votre famille. Votre propre fils continu de dire que ces gens (immigrés) doivent être tués et vous vous êtes ici et ne dites rien. Vous ne prenez aucune plate-forme pour demander au roi d’appeler les gens à refuser de s’engager dans des activités violentes » a déclaré l’opposant Malema en s’adressant au président Zuma.

Pendant ce temps les violences ne cessent de se propager de ville en ville. A Johannesburg, les banlieues de Jeppestown, Benoni et Germiston ont récemment été le théâtre de nouvelles attaques contre les immigrés. A Durban aussi, des violences ont éclaté dans les après-midi de jeudi en dépit de la tenue d’une marche contre la xénophobie dans la même ville et le même jour ; marche à laquelle ont pris part plus de 10000 personnes, y compris célébrités, leaders politiques et religieux et même une femme du président Zuma.

En outre, certains pays africains ont déploré les attaques contre leurs ressortissants en Afrique du Sud. Le nouveau parti au pouvoir au Nigeria, l’APC, a menacé, mercredi dernier, de mettre fin aux opérations des sociétés sud-africaines opérant au Nigeria au cas où rien n’est fait dans 48 heures. Le Malawi a promis d’envoyer en Afrique du Sud un avion pour rapatrier ses ressortissants et la RDC a annoncé l’envoi d’une délégation à Pretoria dans les jours à venir.

Plus de cinq personnes ont trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessés depuis le début des violences en fin mars dernier. Plusieurs commerces et résidences appartenant aux immigrés ont été vandalises. La police a affirmé avoir arrêté prés de 80 personnes en rapport avec les violences

Un article de Voice Of Congo

1 COMMENT

  1. Vous voulez qu’il dise quoi?
    On n’est mieux servi que chez-soi.
    Tant que les congolais ne donneront pas de la valeur a leur propre pays, nous attendrons toujours que Zuma parle.

    Chaque pays a des opposants mais le congo RDC lui a une opposition exceptionnelle.
    Alors, attendons nous a tout.

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