Réagissant à la correspondance de Martin Fayulu adressée à l’Union africaine pour solliciter un dialogue en vue de dégager des réformes électorales consensuelles, Paul Tshilumbu, cadre de l’UDPS, accuse le Président de l’Ecidé de rechercher le buzz.
”C’est une énième distraction de Martin Fayulu. Je crois que nous sommes à deux ans des élections. Il est temps que tout le monde se prépare pour les élections. Peut-être qu’il veut faire un peu de buzz, mais ça reste pure distraction”, tranche, d’emblée sur TOP CONGO FM, Paul Tshilumbu ce lundi 14 février 2022.
Pour cet ancien porte-parole du parti présidentiel, la démarche de Martin Fayulu ne rencontre aucun crédit.
“Les institutions de la République fonctionnent normalement. La commission électorale nationale indépendante a été installée complète. Elle est en train de travailler. Le gouvernement se bat pour disponibiliser les moyens afin qu’on organise les élections en 2023″, dit il avant d’appeler le président de l’Ecidé à se préparer sérieusement pour les élections à venir.
” Au lieu d’entrer dans pareille distraction comme d’habitude, Martin Fayulu devrait préparer les élections, préparer les témoins, au moins cette fois-ci, quand il ira à la Cour constitutionnelle, ça ne sera pas avec des feuilles de choux, il aura des preuves”, estime Paul Tshilumbu alors que le leader de Lamuka a soutenu sa demande par le dysfonctionnement des institutions causés par le hold-up électoral de 2018.
Paul Tshilumbu rappelle “que ce soit nous qui sommes au pouvoir ou nos amis de l’Opposition, il est temps que nous puissions nous concentrer. 2023, c’est pour demain”.
Sur la question d’instauration d’un parti unique en créant l’Union sacrée, l’élu de la Tshangu s’étonne : ”je sais même pas de quoi il parle. L’Union sacrée n’est pas un parti politique, officiellement, ce n’est même pas un regroupement politique qui va aux élections comme telle”.
Toutefois, le candidat malheureux à la dernière présidentielle a rassuré aux chefs d’État et de gouvernements de l’UA, dans sa correspondance, que ”mon engagement en faveur du consensus et de la démocratie est inébranlable”.
Celui qui se considère toujours comme le président élu fait cette sollicitation, après avoir constaté que “jamais la RDC n’a été aussi fragile, affaiblie ou exposé à des risques, notamment des guerres civiles, en raison du mécontentement croissant de notre peuple qui subit un leadership défaillant au plan interne et un apparent rejet de ses claires aspirations démocratiques de l’étranger”.
Bishop Mfundu