Après l’UDPS, UNC et FAC, c’est le tour du MLC et Alliés de boycotter les concertations nationales

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Nzanga Mobutu devant la presse après le dépôt de sa candidature pour la présidentielle 2011, le 7/09/2011 au bureau de réception et de traitement des candidatures à la présidentielle à Kinshasa. Radio Okapi/ Photo Tshimi
Nzanga Mobutu devant la presse après le dépôt de sa candidature pour la présidentielle 2011, le 7/09/2011 au bureau de réception et de traitement des candidatures à la présidentielle à Kinshasa. Radio Okapi/ Photo Tshimi

A l’instar de l’UDPS et l’UNC, des partis politiques membres du groupe parlementaire MLC et Alliés ont décidé de ne pas participer aux concertations nationales, convoquées par le président Joseph Kabila.  Dans une déclaration à la presse ce jeudi 29 août à Kinshasa, l’Udemo, le CRP et le Puna ont dénoncé le fait que la majorité au pouvoir s’est réservé un quota élevé à ce forum «dans le but de faire passer en force son plan machiavélique», accusant en même temps le comité préparatoire de ne pas répondre aux préalables posés par l’opposition.

«Nous, nous ne pouvons pas aller soutenir quelque chose qui a été déjà flouée d’avance », a déclaré le député national Bernard Biando de l’Union des démocrates mobutistes (Udemo) de Nzanga Mobutu.

 

Il a évoqué les exigences de l’opposition qui ne sont pas prises en considération:

 

 «Nous avions demandé par exemple, le rejet de toute tentative de révision constitutionnelle et la sensibilisation de la population autour du mot ‘Touche pas à ma constitution’. Nous avions demandé que cela soit explicitement écrit au niveau de comité préparatoire. Que la libération de tous les détenus politiques et de ceux d’opinion devrait être un préalable pour apaiser tout le monde, parce que nous recherchons la cohésion nationale. Mais hélas, quand vous voyez le règlement intérieur [des concertations nationales] qui est ressorti de ce [comité]. Tout de cela n’a pas été pris en compte.»

 

Devant la presse ce même jeudi à Kinshasa, une dizaine d’ONG des droits de l’homme ont aussi rejeté l’idée de formation d’un gouvernement d’union nationale à l’issue des concertations nationales, tel que préconisé pour la première fois samedi 10 août par le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo.

 

 « Il faut faire échec à ce projet macabre qui risque de déstabiliser les institutions de la République», a déclaré Me Richard Bondo, le porte-parole du collectif d’ONG des droits de l’homme, estimant que la mise en place d’un tel gouvernement signifierait que « la constitution de la République sera suspendue.»

 

Ainsi, les partis du groupe parlementaire MLC et Alliés pensent que ces assises ne donneraient pas solution aux problèmes que connait le pays.

 

«Nous, nous disons : le président Kabila et sa majorité ils ont été élus [pour être aux affaires] jusqu’à 2016. Ils seront comptables de leur gestion. Le peuple verra qui sont ceux qui le défendent pendant que le moment est difficile, ou ceux qui profitent de leur dos pour aller chercher des postes ou peut-être chercher des per diem», a poursuivi Bernard Biando.

 

A cinq jours de l’ouverture des travaux des concertations nationales, la liste des groupes et partis  politiques qui boycottent ces assises s’allongent. Outre le CRP du député national Fidel Ntingombay et Puna, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi et l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe notamment s’étaient déjà prononcées dans ce sens.

 

Mais, le MLC lui-même est toujours représenté au comité préparatoire de ce forum par son secrétaire général, Thomas Lohaka.

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