Une perquisition menée par le parquet fédéral belge ce mardi 18 janvier a eu lieu au parlement belge pour saisir les documents de la commission d’enquête parlementaire de 2000-2001 sur la mort de Patrice Lumumba.
Patrice Emery Lumumba fut le tout Premier Ministre de la RDC nouvellement indépendante assassinée le 16 janvier 1961 dans la province secessionniste du Katanga pour ses prises de position anti-occidentale.
Il était à peine âgé de 35 ans.
On retrouve dans les documents scellés, 200 cartons de documents issus de la dite commission d’enquête parlementaire.
C’est ce qu’a indiqué jeudi 20 janvier le parquet fédéral.
Parmi ces documents scellés, on retrouve des comptes rendus d’auditions menées à huis clos par les députés belges il y a plus de 20 ans, dans le cadre de cette commission.
Le porte-parole du parquet, Eric van Duyse s’est voulu rassurant en affirmant que la perquisition « s’est faite dans la bonne entente entre la justice et le Parlement ».
La présidente de la chambre se serait opposée à une saisie d’où “le parquet a donc dû placé sous scellés les documents qui – il y a vingt ans – ont alimenté pendant 18 mois les 88 heures de réunions de la commission d’enquête parlementaire,” peut on lire sur RFI.
De quoi selon toujours la RFI, intéresser la juge qui instruit la plainte déposée en 2011, une plainte qui a débouché sur une qualification de crime de guerre pour l’exécution de Patrice Lumumba.
Rappelons que la commission parlementaire avait conclu son travail en pointant « la responsabilité morale » de certains responsables belges dans sa mort.
Une instance dite « de mise en accusation » va maintenant devoir décider si les documents du Parlement peuvent être versés au dossier d’instruction.
Notons que cette perquisition arrive alors que cette semaine aurait dû célébrer le retour à Kinshasa des reliques de ce dernier, à savoir une dent emportée après sa mort par un des policiers belges impliqués dans son exécution.
Bishop Mfundu
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