Attaques du M23 : “Il faut une réponse politique où chacun s’engage de bonne foi” ( Bintou Keïta, cheffe MONUSCO)

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La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, cheffe de la Monusco, Bintou Keita, a lancé, mercredi 01 juin, un appel « clair» à la désescalade, à l’apaisement et à la retenue, en rapport avec les attaques du mouvement rebelle pro-rwandais du M23.

C’était au cours de la conférence de presse des Nations unies, à partir de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l’Est de la RDC.

La cheffe de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC a souligné, à cette occasion, que les violences qui ont secoué les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo ne profitent à personne ; les attaques, les tensions, la désinformation ne font qu’ajouter de l’instabilité, du désordre au désordre et de la souffrance à la souffrance.

” Les violences qui ont secoué les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo ne profitent à personne. Les attaques, les tensions, la désinformation ne font qu’ajouter de l’instabilité à l’instabilité, du désordre au désordre et de la souffrance à la souffrance”, a-t-elle appuyé.

Bintou Keita qui vient de passer plus de 10 jours à Goma, s’est dit engagée, tout comme la Monusco, aux côtés des FARDC pour faire face aux attaques du M23 et à leurs conséquences sur la protection des civils.

«Plus de 70.000 personnes ont été déplacées par la violence depuis le 19 mai dernier», a précisé la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, avant de renseigner que « en soutien aux FARDC, la Force onusienne est parvenue à ramener un calme « très relatif » dans les deux territoires, victimes des » attaques surprises » du groupe armé M23 ».

Pour ce, elle a préconisé avant tout une réponse militaire ferme à toute provocation ou attaque.

“La MONUSCO a utilisé tous ses moyens, y compris ses hélicoptères, pour riposter aux attaques lancées contre elle et soutenir l’armée congolaise. Elle continuera à le faire, en plaçant toujours la protection des civils au cœur de sa stratégie, mais avec la plus grande détermination, dans le strict respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire”, a-t-elle expliqué.

Elle a aussi soutenu l’urgence absolue de lancer l’opérationnalisation du Programme DDRCS province par province.

“La réémergence du M23 nous rappelle douloureusement l’urgence absolue de lancer l’opérationnalisation du Programme DDRCS province par province. Je voudrais d’ailleurs insister sur ce dernier point. Si nous n’allons pas au bout des programmes de désarmement, démobilisation et réintégration des anciens combattants, sur une base communautaire, nous aurons toujours le risque de voir des groupes armés se reconstituer et redevenir une menace pour la population civile”, a-t-elle conclu.

Elle a fait savoir que la réponse militaire ne constitue pas le seul moyen de résoudre la crise, il faut aussi une réponse politique.

«Il faut une réponse politique où chacun s’engage de bonne foi. Dans ce cadre, les pays de la région ont créé eux-mêmes des mécanismes, notamment le Mécanisme conjoint de vérification élargi chargé de surveiller et de mener des enquêtes sur les incidents de sécurité dans la région des Grands lacs. La collaboration et la transparence doivent prévaloir à cet effet», a-t-elle insisté.

Bishop Mfundu

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