Blocage de Congo Airways en Irlande : Kinshasa dépêche des experts à Dublin !

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Une équipe d’experts congolais en aéronautique civile est en route pour Dublin, en Irlande, pour régler le contentieux à l’origine du blocage du deuxième avion Airbus de la compagnie Congo Airways. Dans certains milieux, on ne comprend pas le choix porté sur cet aéronef par la justice irlandaise. La RDC disposant de plusieurs avoirs à l’étranger. Ceux qui ont agi ainsi ont voulu porter un coup au programme de la Révolution de la Modernité. C’est sans compter avec la détermination du Gouvernement.  

Le deuxième avion A320, de Congo Airways, vient d’être saisi à Dublin, en Irlande, par ceux qu’on présente comme des ennemis de la République. L’avion a été saisi alors que des ingénieurs s’activaient à peindre le nouvel aéronef aux couleurs de la République Démocratique du Congo.

A la base de cette action nuisible à la compagnie Congo Airways, une vieille affaire qui met aux prises l’Etat congolais, une société américaine d’extraction des minerais (Mimico LLC) et deux sujets américains John Dormer Tyson et Ilunga Jean Mukendi. L’entreprise américaine réclame 10 millions d’euros à l’Etat congolais. Le litige date de 2007 et la RDC avait accepté au cours d’un arbitrage de payer 11,4 millions d’euros à la compagnie américaine. Il semble, d’après des chiffres officiels, que l’Etat congolais ait déjà versé 1,3 million d’euros. Que la justice irlandaise décide de clouer au sol l’aéronef de Congo Airways étonne plus d’un dans la mesure où l’actuel Gouvernement n’a rien à avoir directement avec le dossier. A ce que l’on sache, Matata ou encore son Ministre des Transports,  Justin Kalumba Mwana Ngongo n’était pas encore aux affaires.

Comment ne pas parler d’une machination allant dans le sens d’empêcher l’arrivée du deuxième avion de Congo airways, dont l’inauguration  doit avoir lieu à la fin du mois d’aout. L’immobilisation du nouvel aéronef vise à casser l’élan des autorités du pays engagées dans la démystification  du transport aérien. Congo airways, en effet, nourrit l’ambition de couvrir tout le territoire national. Il est question de mettre fin à l’hégémonie des compagnies aériennes privées qui en font voir de toutes les couleurs aux passagers. Le coup fatal arrive à un moment où la RDC amorce son décollage dans son vaste programme de la Révolution de la Modernité, prônée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange. Laquelle politique est mise en œuvre par le Gouvernement de la République que dirige Matata Ponyo. Saisir l’avion ressemble plus à une mesure punitive collective. L’Etat congolais n’étant pas le seul actionnaire de Congo Airways. A l’annonce de la nouvelle, beaucoup de Congolais ont manifesté des signes de solidarité  avec le Gouvernement. Le peuple congolais se demande pourquoi les ennemis de la République n’ont choisi que cet avion de Congo Airways. La RDC  a plusieurs avoirs à l’étranger. Le Boeing 737 de LAC, par exemple, a passé plusieurs mois au checking à l’étranger sans être saisi.

Selon des informations, le Gouvernement a déjà pris des dispositions pour ramener à Kinshasa l’aéronef bloqué à Dublin. Toutes les batteries, a-t-on appris, sont mises en contribution  pour régler le litige. Selon les mêmes sources, dans les prochains jours,  une équipe d’Experts congolais en matière d’aéronautique civile et en droit aérien fera bientôt le déplacement de Dublin pour entrer en contact avec les personnes concernées par le dossier.

Les opérateurs privés du secteur aérien congolais ont cru se frotter les mains dans l’idée d’éviter la concurrence. Comme quoi, ils n’ont pas l’intention de perdre le monopole dans un secteur aussi juteux. Les deux airbus A 320 ont coûté 50 millions de dollars au Trésor public. Ces avions ont été achetés à la compagnie aérienne Alitalia. Le premier  A 320 baptisé P.E Lumumba a été accueilli à Kinshasa, en juillet, après des travaux à Dublin.

Un article de La Prosperité

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