Tout brésilien n’est pas amoureux du football ou au moins tout brésilien n’est pas content que son pays abrite la plus grande célébration sportive au monde. C’est l’impression qu’on donné les dizaines des manifestants qui ont clashé avec les forces de l’ordre ce jeudi 12 juin 2014.
Une cinquantaine de protestateurs ont été stoppés par la police de Sao Paulo alors qu’ils se dirigeaient vers le stade Corinthians où se jouait le match d’ouverture de la coupe du monde 2014 opposant le hôte Brésil à la Croatie.
Les protestateurs lançaient des slogans contre la tenue de cette compétition mondiale tels que : “Il n’y aura pas de Coupe” alors qu’ils n’étaient plus qu’à une dizaine de kilomètres du stade.
La police a intervenu violemment avec des gaz lacrymogènes et des matraques et comme résultats, deux journalistes de la chaine CNN et de l’agence de presse AFP ont été blessés.
Le mécontentement est tel que certains téléspectateurs brésiliens postés devant les nombreux écrans géants érigés dans les villes du pays huaient à chaque fois que leur équipe nationale marquait un but dans ce match qui s’est soldé par le score de 3 buts à 1 en faveur du Brésil.
Plus tôt dans la journée du jeudi, des demonstrations avaient été enregistrées dans la ville de Rio de Janeiro. Des travailleurs de l’aéroport et des enseignants de la deuxième ville du pays étaient descendus sur les rues pour revendiquer la hausse des salaires.
À Belo Horizonte, une autre ville hôte des matchs du tournoi situé au Sud-Est du pays, plus de 200 personnes se sont lancées dans des protestations et des affrontements avec la police ont été enregistrés, une voiture de la police a même était renversée.
Beaucoup de voix se sont levées dans ce géant pays d’Amérique latine en opposition aux dépenses exorbitantes faites par le gouvernement pour la préparation et réalisation de ce festival du sport roi.
La Coupe des confédérations et le Mondial ont coûté plus 11 milliards d’euros au Brésil. L’année passée, des millions de personnes ont protesté pour demander que plus de fonds soient investis dans le secteur de l’éducation et de la santé
Erick Bukula
Voice Of Congo