Dans le secteur de l’humanitaire elle fait de plus en plus parler d’elle grace à sa fondation qui porte aussi son nom. Liliane Iranga a notamment initié la mobilisation pour le soutien des familles des victimes du naufrage, le moi dernier, sur le lac Kivu.
Elle a accordé une interview exclusive à Voice Of Congo
VOC) Madame Liliane, vous êtes fondatrice de la fondation Liliane Iranga. Qu’est ce qui vous a motivé à créer cette fondation?
Liliane Iranga ) Face à la crise sociale et environnementale actuelle du pays, un nombre croissant de personnes démunies souhaitent qu’on puisse agir en leur faveur. Aussi, la baisse des subventions publiques a suscité en moi une mobilisation pour faire progresser notre société en apportant une touche dans son développement. Voilà en bref le pourquoi de la création de la fondation Liliane Iranga.
VOC) Pourquoi avoir créé une fondation de plus? Si vos objectifs sont humanitaires, pourquoi ne pas simplement joindre une des nombreuses ONG qui oeuvrent déjà en RDC?
LI) D’abord créer une fondation c’est faire le choix d’affecter des biens, des revenus ou des droits, au service d’une cause qui profitera au plus grand nombre. Les Ongs à caractère humanitaire ont la notion d’intérêt général. Pour moi c’est une notion qui peut varier d’une ong à une autre, d’autant plus que les caractéristiques de buts poursuivis ne sont pas toujours les mêmes.
VOC) Vous avez lancé un appel au soutient aux familles des victimes des naufrages sur le lac Kivu, pourquoi seulement Kalehe? Alors que des drames similaires sont fréquents en RDC.
LI) La fondation est encore dans ses débuts et ses actions couvrent l’entièreté de la République, sans aucune exception. Kalehe est un fait récent, voilà pourquoi nous avions voulu assister les familles des victimes de façon patriotique en impliquant tout un chacun. Aujourd’hui c’est l’Est demain ça pourrait être l’ouest.
VOC) Oú en êtes vous avec l’action en faveur des familles des victimes de Kalehe?
LI) La mobilisation est en cours. De plis en plus des gens veulent s’y impliquer. Dés que nous aurons un lot consistent nous descendrons sur place.
VOC) Avant celle ci, il y a-t-il eu d’autres actions déjà ménées par la fondation Liliane Iranga?
LI) Bien sûr, nous avons eu à effectuer quelques descentes dans certains orphelinats et assister nos mamans notamment à l’hôpital de référence ex MAMAN YEMO.
VOC) Quels sont les actions que compte tenir la fondation Liliane Iranga dans un avenir proche?
LI) Il y en a beaucoup. Vous avez entendu parler du récent naufrage sur le Lac Maï Ndombe. Nous comptons aussi nous y impliquer et venir en aide aux familles des victimes. C’est ce que j’ai dit tantôt. Hier c’est l’Est aujourd’hui l’Ouest.
VOC) Ces actions demandent des moyens financiers. D’oú la fondation Liliane Iranga tire-t-elle son financement?
LI) C’est vrai qu’il est parfois difficile d’aborder ce sujet. Mais pour l’instant nous avons quelques partenaires de bonne foi qui nous assistent quand Ils peuvent. Cependant, la plus grande partie des fonds sont nos moyens propres.
VOC) Avez vous oeuvré dans le domaine de l’humanitaire avant de vous lancer dans la fondation Liliane Iranga?
LI) Oui, j’ai eu dans le passé à travailler pour une fondation et une ong. Notamment Ocha.
VOC) Nous constatons que votre fondation porte votre nom. Generalement, en RDC, ceci est une façon pour se rendre populaire, ou du moins de se faire connaitre. Madame Liliane a-t-elle des ambitions de se lancer en politique?
LI) D’abord vous devriez savoir que la modeste personne que je suis a l’habitude d’agir pour le bien collectif. J’ai comme principe de ne pas servir en premier les intérêts personnels. J’ai souvent une gestion désintéressée, sans rechercher à faire des profits. Pour ce qui est de la politique, c’est vrai que je n’y ai pas encore réfléchi, mais bon voyons voir ce qui nous réserve le temps à venir. S’impliquer dans la politique ne se décrète pas. Ça se vit.
VOC) Une dernière question. Que devons nous savoir sur madame Liliane Iranga?
LI) je suis une personne très ouverte, humble, prête à apprendre chaque jour, de que l’occasion se présente, très accueillante et chrétienne.
Un article de Voice Of Congo
