
« En quoi la gestion interne d’une banque privée, les actes posés par les autorités de régulation et l’administration fiscale, relevés par des auditeurs indépendants et par l’IGF, doivent être imputés à l’ancien président », s’est interrogé le Professeur Raphael Nyabirungu, du collectif d’avocats de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, dans un point de presse tenu au fleuve Congo hôtel à Kinshasa, commune de la Gombe.
Ce collectif des avocats conduit par le professeur Raphaël Nyabirungu Mwene Songa, s’est insurgé sur les accusations portées contre le Président honoraire Joseph Kabila dans l’affaire Congo Hold up dans laquelle il est cité dans le cadre d’un vaste détournement des fonds publics.
Joseph Kabila a pris le temps de réfléchir avant de réagir pour ne pas laissé aux médias le soin d’interpréter son silence comme un acquiescement. Il a donné mandat à ses avocats pour faire face et faire échec à cette campagne médiatique », affirme le Professeur Nyabirungu pour qui le fameux rapport Congo Hold up est orchestré par les médias internationaux et ONG est une campagne macabre et porte atteinte à l’honneur à leur client étant donné qu’aucune preuve n’atteste de prêt ni de loin l’implication de Joseph Kabila dans ce détournement.
“Cette publication diffusait avec extrême par les organes de presse étrangère et relayée en République démocratique du Congo et dans le monde est sans aucun fondement, mais simplement diffamatoire et calomnieuse, car étant soutenu par aucune preuve fiable et crédible présentée par ses auteurs, sur le plan juridique, il porte atteinte à l’honneur et à la réputation de notre client” a dit le Prof. Nyabirungu
Par ailleurs, ce collectif d’avocats estime que ces médias internationaux devaient faire montre d’impartialité, car la cible choisie est une personnalité importante pour la RDC et l’Afrique.
Dans le même ordre d’idées, ce collectif se dit étonné de l’acharnement répétitif de tant des médias occidentaux sur un seul homme qui n’a causé aucun tort à aucun de leur pays et c’est sans présenter aucune preuve d’une seule transaction en son nom, sans indiquer aucun compte en banque en son nom si ce n’est pas pour nuire aux intérêts du pays et l’image de l’homme qui s’est battu pour sauver la souveraineté de la RDC.
Les avocats de Joseph Kabila, se réservent « au moment opportun le droit de recourir aux voies légales pour rétablir le respect, l’honneur et la réputation du président de la République honoraire ». a-t-il poursuivi.
À cette occasion, ces avocats ont présenté également ce qu’ils considèrent comme l’héritage et le bilan de l’ancien président: « il a légué à son successeur près de 2 milliards de dollars comme réserve à la BCC consolidés sans un quelconque appui extérieur ».
Pour Raphaël Nyabirungu, Congo hold-up n’est qu’un complot justifié notamment par la posture souverainiste de l’ancien président: “Le nouveau code minier fait grincer les dent à tous les capitalistes impénitents” , a-t-il dit.
Le Professeur Nyabirungu s’est même félicité du fait que son client vit encore sur le sol congolais: “Il a préféré après son deuxième mandat de continuer à vivre modestement parmi les siens au lieu de s’installer dans les grands palaces à l’étranger.”
*De quoi s’agit il?*
Dans une enquête dénommée “Congo Hold-up” menée par plusieurs médias et des ONG, il a été revelé que près de 140 millions de dollars auraient été décaissés entre 2013 et 2018 au profit des proches de l’ancien président Joseph Kabila.
Selon cette enquête, des comptes du cercle de Joseph Kabila auraient aussi bénéficié des crédits de plus 100 millions des USD.
Des dépôts en liquide d’environ 40 millions USD ont aussi évoqués dans cette même enquête.
Des complicités internes au sein de la Banque Centrale du Congo, BCC avec des soupçons de blanchiments d’argent, des transferts vers des banques privées dont la BGFI BANK et des sociétés écrans qui seraient basées dans des paradis fiscaux et d’autres flux opaques, ont aussi signalées.
De son côté, Rose Mutombo, ministre d’État en charge de la Justice, a donné « injonction » au procureur général près la Cour de cassation d’ouvrir une instruction judiciaire sur les « révélations de détournements de fonds publics impliquant plusieurs sociétés congolaises et internationales » contenues dans les enquêtes de Congo Hold-up.
Jusqu’à aujourd’hui, cette injonction est restée sans suite.
Notons que l’Ex-Président Joseph Kabila jouit de ses immunités et ne peut faire l’objet d’aucune poursuite judiciaire sauf pour les cas prévus par la loi.
Bishop Mfundu
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