Crise amplifiée après le dialogue de Kodjo : Le Rassemblement alerte avant le Sommet de Luanda

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Les Chefs d’Etat et de délégation invités à prendre en considération la dramatique situation des 19 et 20 septembre en RDC et à recommander la tenue rapide d’un dialogue inclusif selon la 2277

En prévision du Sommet qui se tient ce jeudi 27 octobre à Luanda sur la crise politique en RD Congo, le Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement invite les Chefs d’Etat et de délégation qui vont y prendre part à bien prendre en considération la situation du peuple congolais tenant à tout prix à  défendre sa constitution.

Par la même occasion, il est aussi demandé aux participants de ne pas perdre de vue les conclusions contenues dans le rapport final du Conclave tenu dernièrement par ce regroupement politique appelant à un dialogue conforme à la Résolution 2277 du Conseil de sécurité pour que, argumente-t-on, ces morts tombés les 19 et 20 septembre soient les derniers.

Cette prise de position est contenue dans le communiqué de presse du Rassemblement signé par Etienne Tshisekedi à l’issue d’une importante réunion ayant examiné en date du 20 octobre la situation du pays depuis la clôture du dialogue tenu au camp Tshatshi.

L’Accord y conclu est d’ores et déjà rejeté du fait qu’il n’est, d’après ces forces politiques et sociales acquises au changement, qu’un simulacre de solution à la crise et dont l’unique finalité est le partage et la confiscation du pouvoir par ses signataires.

Le peuple est appelé déjà à ne pas reconnaître le gouvernement qui en sera issu à cause de son illégitimité, martèle-t-on. La communauté internationale est appelée pour sa part à ne pas cautionner l’Accord du Camp Tshatshi qui, d’après les membres du Rasse-mblement, sans aucun doute, conduira la RDC au chaos.

C’est pour éviter l’hécatombe à la Nation que ce regroupement « réaffirme sa disponibilité à participer activement à ce dialogue inclusif et réitère son appel aux Nations Unies et à l’Union Africaine de prendre toutes les dispositions requises en vue de sa convocation ».

La SADC, sous l’égide de laquelle se tiendra le Sommet dans la capitale angolaise, est suffisamment édifiée sur ce qui se passe réellement en RDC. La présidence de l’organe politique, paix et sécurité a eu l’occasion de rencontrer une délégation du Rassemblement et a été aussi reçue en audience par le président du Conseil des sages de ce regroupement mis sur pied à Genval en Belgique, Etienne Tshisekedi.

Au cours de ces deux rencontres, le Rasse-mblement avait clairement renouvelé son appel à la tenue d’un véritable dialogue qui soit réellement inclusif entre les deux camps. En clair, un face-à-face entre les Forces politiques et sociales acquises au changement sans oublier les autres acteurs opposés au schéma de Kodjo et les dialoguistes du Camp Tshatshi.

Le Rassemblement reste convaincu que l’Accord issu du dialogue non inclusif viole la Constitution et n’apporte aucune solution à la crise politique ; la Majorité présidentielle  exacerbe davantage les tensions en cherchant à maintenir son autorité morale au pouvoir au-delà de son second et dernier mandat constitutionnel qui prend fin le 19 décembre 2016 à 23h59min.

En se penchant sur la crise politique en RDC, les participants au Sommet de Luanda sont tenus de bien pénétrer aussi les conclusions de l’Union Européenne qui recommandent impérativement le respect de la Constitution en vigueur au Congo-Kinshasa.

Le Rassemblement a dû reste salué cette convergence des vues entre les positions qu’il a rendues publiques à l’issue de son conclave et les pertinentes recommandations émises en date du 17 octobre par l’Union Européenne, l’un des partenaires majeurs de ce grand pays situé au centre du continent africain.

Les membres de la SADC ne doivent pas en tout cas s’éloigner du rapport présenté le 11 octobre par le Représentant spécial du SG de l’ONU et celui de la Commission des Droits de l’homme des Nations Unies sur les évènements des 19 et 20 septembre. De son côté, le Rassemblement invite le Conseil de Sécurité à tirer toutes les conséquences par rapport aux graves atteintes à la dignité humaine lui transmises en prenant toutes les initiatives requises pour prévenir le chaos.

Avant d’arriver à cette alerte destinée aux Chefs d’Etat et de délégation au Sommet de Luanda ,le Rassemblement a dénoncé « l’intensification par le régime en place des actes de provocation, d’intimidation, de restriction de l’espace politique, des atteintes graves aux Droits de l’homme et aux libertés publiques, le tout aggravé par l’instrumenta-lisation à outrance de la justice, de la CENI et de la Cour constitutionnelle ».

Il a déploré les actes inacceptables qui se traduisent  notamment par des rafles nocturnes tant des opposants que de jeunes innocents.

Il n’a pas manqué d’exiger la libération sans conditions de tous les prisonniers politiques parmi lesquels Eugène Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo, Huit Mulongo, Moïse Moni Dela, Bruno Tshibala, tous les jeunes et activistes de la Société civile condamnés par des procédures expéditives. Il en est également de l’arrêt des poursuites intempestives contre les opposants, motivées par des considérations politiques.

Par KerK

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