Déposer sa candidature à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est devenue un veritable parcours des combattants pour les candidats postulants.
Arrivés depuis le matin et munis de leurs dossiers, des candidats ont dû attendre jusque dans les après-midi ce lundi 25 avril pour avoir la possibilité de déposer leurs candidatures aux différents bureaux de la CENI.
“Je suis arrivé depuis le matin à l’antenne de la CENI/ Ngaliema. Je me suis reveillé très tôt pour être l’un des premiers arrivants, à cause de la difficulté des Transports. On a attendu jusqu’à l’ouverture des bureaux mais on nous a encore fait patienter jusqu’au-delà de midi. Nous étions près de 1000 personnes et chacun voulait être le premier à déposer sa candidature. Plusieurs d’entre nous, surtout les femmes, ont perdu connaissance suite à l’étouffement. Aucune mesure n’a été prise par la CENI pour nous accueillir. C’était un désordre organisé,” nous raconte un candidat qui a requis l’anonymat dans un bureau de la CENI à Kinshasa.
La même situation est observée à l’Intérieur du pays.
À Goma, dans la province du Nord-Kivu, on signale 1300 candidats qui ont déposé leurs dossiers pour seulement une trentaine de postes.
En prévision du processus électoral de 2023, la CENI a lancé un avis d’appel à candidature pour différents postes.
Dans un pays où l’on compte plusieurs chômeurs, cette offre arrive comme une manne du ciel.
Le Président de la CENI, Denis Kadima, a promis une gestion parcimonieuse de ce dossier, mais au regard de ce qui s’est passé ce lundi, il y a à craindre quant à la manière dont les dossiers seront traités.
Bishop Mfundu