Dialogue et Elections en RDC : Ban Ki-Moon s’en remet au Conseil de Sécurité !

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Ban ki Moon, secrétaire général des Nations Unies, 2mars 2009 à Kinshasa

C’est en mars 2016 que le Conseil de Sécurité de l’ONU va se prononcer sur les conclusions et recommandations formulées par le Secrétaire général, Ban Ki-Moon, dans son rapport sur la situation générale en RDC. Sur le dialogue, on sait déjà que l’ONU prendra des mesures pour favoriser un dialogue national ouvert à tous et respectueux de la Constitution, des libertés et droits politiques fondamentaux. S’agissant des élections, le Secrétaire général de l’ONU est pour un consensus sur un calendrier électoral réaliste, assorti de délais pour la mise à jour des  listes électorales considérées comme crédibles par toutes les parties prenantes.

Rien de ce qui se passe en RDC n’échappe au Secrétaire général des Nations Unies. Mieux informé que quiconque, Ban Ki-Moon est capable de reproduire dans les moindres détails,  les positions développées par les différents acteurs politiques congolais. C’est tout ce qu’il a fait dans son rapport en 82 points. Il cite les noms de toutes les personnalités qui l’ont saisi par écrit ou qui ont animé des points de presse. Il parle d’anti et pro-dialogue. Dans le camp d’anti-dialogue, il classe le G7 et la Dynamique. Chez les pro-dialogue, il y a la Majorité  présidentielle et l’UDPS d’Etienne Tshisekedi qui, pour sa part,  conditionne sa participation à une médiation internationale, comme pour faire taire des dissensions internes, du reste,  très visibles. La Conférence Episcopale nationale du Congo (CENCO), tout en rejetant tout nouvel arrangement transitoire, se félicite également de l’initiative prise par le Président de la République, à condition que les objectifs et les résultats escomptés respectent la Constitution de 2006 et l’ordre institutionnel actuel.

La longue attente

Le Secrétaire Général de l’ONU prend, donc, tout son temps. Pourtant, à Kinshasa, les partisans du dialogue piaffent d’impatience. André-Alain Atundu Liongo, Porte-parole de la Majorité Présidentielle, a déclaré à la presse que le dialogue est suspendu à la désignation, par Ban Ki-Moon, d’un Facilitateur International. Président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, dans son message de vœux adressé au peuple congolais et, particulièrement, à ses combattants, a fait pression sur l’ONU pour la convocation du dialogue. En mars prochain, on sera à quelque six mois de la fin du mandat constitutionnel. Déjà,  en février, des manifestations de rue sont annoncées par les opposants pour exiger la tenue des élections et défendre la démocratie. Côté pouvoir, le PPRD mobilise depuis plus d’un mois,  les jeunes sportifs dans les grandes villes du pays pour soutenir le dialogue et le Président Kabila. En d’autres termes, le blocage continue. La CENI ne donne pas de signaux clairs, pour sonner le glas du  dégel.

Alors que la Dynamique de l’Opposition et le G7 estiment que la Centrale  électorale a un rôle prépondérant à jouer dans l’organisation d’un forum électoral. Devant l’impasse, comment ne pas se résoudre à attendre que le Conseil de Sécurité de l’ONU définisse, à son tour,  les contours du mandat du Facilitateur International, avant de le larguer sur ce chemin,  clairsemé d’embûches et de tant de préalables, avant la tenue de ce   dialogue politique  national congolais ? Et, même-là, on se dirige vers une reprise totale de la situation politique globale  par les Nations Unies. Avec l’espoir, évidemment,  que l’aspect contraignant des résolutions du Conseil produise, très rapidement,  un effet dissuasif sur tous  les ‘’va-t-en guerre’’.

Un article de La Prospérité

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