Dossier Bukanga Lonzo : Matata Ponyo dit se considèrer comme un prisonnier politique

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L’ancien Premier Ministre Matata Ponyo se considère désormais comme prisonnier politique vu qu’il est interdit de se rendre à l’extérieur du pays pour des soins médicaux.

“Prisonnier, parce que je suis privé de liberté de mouvements à l’intérieur comme à l’extérieur du pays depuis le 9 mai 2021 date à laquelle je suis rentré au pays pour répondre à l’appel de la justice sur le dossier Bukangalonzo”, dit Matata Ponyo ce mardi 07 septembre 2021.

Il s’interroge sur les causes des restrictions de sa liberté.

“Le procureur général près la Cour constitutionnelle a depuis lors instruit les services d’immigration et de sécurité nationale de ne plus m’autoriser à voyager ; et je n’en étais pas informé. Pourquoi doit-on restreindre la liberté de mes mouvements ?”, dit l’ancien Premier Ministre.

“Je suis devenu un prisonnier politique parce que la limitation de mes mouvements a été décidée de manière arbitraire. En effet, le fait d’être poursuivi par la justice suffit-il pour décider de la restriction de mes mouvements dans le pays et à l’étranger ?”, affirme le sénateur.

Et d’ajouter: “Je suis devenu un prisonnier politique parce que tout est fait pour m’empêcher de jouir de ma liberté de circulation, et toutes sortes de stratégies sont prises pour le justifier.”

Il s’étonne que plusieurs personnes traduites en justice au même moment que lui, que ce soit sur le dossier Bukangalonzo ou celui de la zaïrianisation, bénéficient de la liberté totale de leurs mouvements.

“Il est étonnant de constater que plusieurs personnes traduites en justice au même moment que moi, que ce soit sur le dossier Bukangalonzo ou celui de la zaïrianisation, bénéficient, elles, de la liberté totale de leurs mouvements. Pourquoi pas moi ?”, s’interroge-t-il.

Et de poursuivre : “Comment peut-on imaginer que quelqu’un qui a été empoisonné soit interdit de poursuivre le traitement dans un centre spécialisé de toxicologie (qui n’existe pas au pays) afin de s’assurer que tout le poison a été absorbé.”

“Je suis effectivement devenu un prisonnier politique parce que même pour de raison de santé, il m’est impossible de quitter le pays. Incroyable !”, s’est étonné l’initiateur de la fondation Mapon.

Selon lui, “Il importe donc de promouvoir réellement l’état de droit et d’éviter de prisonniers politiques, car dans le fond, le développement en dépend inéluctablement”.

Bishop Mfundu

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