
L’armée égyptienne a informé Mohamed Morsi, à 19 heures, qu’il n’était désormais plus le président de l’Egypte, rapporte le journal officiel Al Ahram, qui cite une source présidentielle.
Le général Abdel Fattah al Sisi a annoncé que l’Egypte allait être dirigée par un gouvernement d’experts et qu’une commission serait chargée de réviser la Constitution, a-t-il dit dans une intervention télévisée. Le chef d’état-major a appelé de ses voeux l’organisation d’une élection présidentielle et d’élections parlementaires ainsi que la création d’un comité de réconciliation nationale. Abdel Fattah al Sisi a prévenu que l’armée et la police répondraient à toutes les violences.
Explosion de joie place Tahrir
L’annonce de cette décision a provoqué une explosion de joie sur la place Tahrir. Mais Mohamed Morsi ne se résout pas : il appelle à résister “pacifiquement” à ce qu’il a appelé un “coup d’Etat complet” sur twitter. En attendant, il est interdit de sortie hors d’Egypte, à l’instar des principaux responsables des Frères musulmans. Une liste de 40 noms a été remise aux services de sécurité des aéroports dont ceux de Khaïrat al Chater et d’Essam el Erian, membres de la direction de la confrérie.
Mohamed El Baradei, le “sage” de l’opposition a, lui, endossé la feuille de route des militaires qui répond, selon lui, à la revendication du peuple.
D’autre part, l’agence officielle Mena a rapporté que les troupes s’étaient massivement déployées dans les quartiers de Nasr City, d’Héliopolis et près de l’université du Caire, alors qu’un conseiller du chef d’Etat a dénoncé un “coup d’Etat militaire”. L’armée, elle, estime n’avoir fait que rencontrer la volonté populaire
L’armée égyptienne a déroulé des fils de fer barbelés autour de la caserne où se trouve le président Mohamed Morsi, a-t-on appris mercredi auprès de
témoins.
http://youtu.be/lKRMrRY_lLQ