Elections dans les délais : le Front des démocrates interpelle la Majorité, la CENI et la Cour Constitutionnelle !

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Jean Lucien Bussa et mokia

Plateforme politique cher à Jean-Lucien Bussa, Gabrielle Mokia et consorts, le front des démocrates, FDE, vient de réagir aux questions d’actualités. Le 18 mars 2016, une grande déclaration du FDE a été communiquée aux professionnels des médias, par l’Honorable Jean-Lucien Bussa, son coordonateur et porte-parole. Dans cette missive, le front des démocrates interpelle la majorité en place quant au dialogue et à la gestion de l’Etat, la CENI pour qu’elle se limite à ses prérogatives et organise ainsi, les élections dans les délais. La Cour Constitutionnelle est tout autant, si pas plus, interpelée. Cela, quant à la demande qui aurait été faite par la CENI pour ‘’ une prolongation des délais constitutionnels en matière électorale‘’ puisque cette institution d’appui à la démocratie ne croit plus possible, l’organisation des bonnes élections d’ici novembre 2016. Cette plateforme politique dénonce vigoureusement cette tentative et rappelle, dans la foulée, que la Cour constitutionnelle n’est pas ‘’le juge de la Constitution‘’. D’où, exhortation faite aux magistrats de ladite Cour de ne pas suivre toute démarche inconstitutionnelle qui lui serait proposée par la CENI pour statuer contra legem. Le peuple, à en croire le front des démocrates, doit veiller au respect strict et intégral de la constitution de la République. Lisez, in extenso, la déclaration du FDE.

Déclaration politique du front des démocrates, (FDE)

De plus en plus, la mouvance Kabiliste fait du dialogue, l’enjeu politique principal de 2016 et subordonne les missions des institutions d’Etat et l’avenir de la Rd. Congo, aux résolutions d’un forum pourtant contesté par la majeure partie de la population.

L’observation au glissement participe de la volonté des principaux acteurs institutionnels sous le leadership de Monsieur Kabila à vouloir se pérenniser au pouvoir, et ce même en violation de la constitution.

Le front des démocrates considère que l’option tant vantée irréversible par la majorité présidentielle à savoir le dialogue politique, prôné comme une panacée, demeure une option illégitime parce que non constitutionnelle et illégale.

Le front des démocrates note que l’on pale de tout, sauf de la convocation du scrutin présidentiel conformément à l’article 73 de la constitution. Cette attitude renvoie à la planification d’une crise de légitimité des institutions, ce qui est une attitude contraire à l’esprit et à la lettre de la constitution du 18 février 2006.

Le front des démocrates relève non sans regret, la recrudescence à l’Est du pays, non seulement de la violence, mais également celles des attentes en matière de respect des droits humains, in fine la montée de restriction des libertés fondamentales.

Le front des démocrates constate que face au discours d’autosatisfaction générale de la gouvernance actuelle, la misère de la population ne fait que s’accroitre : la réduction du pouvoir d’achat ; la montée de la pauvreté ; l’accroissement de prix ; la détérioration des termes de change ; le déficit énergétique chronique ; la faiblesse récurrente de la desserte en eau ;

L’insuffisance des infrastructures de base et la détérioration avancée de celles qui existent …

Le Front des Démocrates souligne que malgré la stabilité du cadre macro-économique, notre économie demeure fragile et non résiliente face aux chocs exogènes.

Le Front des Démocrates tient aussi à informer à l’opinion qu’il y a trop de réformes impulsées avec les partenaires de la RD Congo ; mais malheureusement sans réformateur au niveau du leadership national.

Le Front des Démocrates retient et déplore à tous égards, l’institutionnalisation de la corruption, l’instrumentalisation et partant la polarisation des Cours et tribunaux, de même que la manipulation de la CENI par la Majorité Présidentielle s’agissant du traitement des dossiers de candidats Gouverneurs de Province.

Le Front des Démocratiques dénonce vigoureusement toute tentative de la CENI de sortir du cadre de sa mission constitutionnelle, des suites de son inféodation manifeste en son agir, par son projet de saisine illégale et inconstitutionnelle de la Cour constitutionnelle en vue d’obtenir de cette dernière, le bénéfice de manœuvre du glissement en ce qu’elle statue contra legem sur une prorogation des délais constitutionnels en matière électoral et ce, en violation flagrante de la Constitution.

A cet effet, le Front des Démocratiques rappelle que la cour constitutionnelle jouit des prérogatives fixées par le constituant, ce qui ne fait pas d’elle le juge de la Constitution. Et à cet égard, pour préserver la stabilité des institutions, la justice et la paix, elle ne suivra nullement toute démarche inconstitutionnelle qui lui serait proposée par la CENI qui, du reste, sans qualité en l’état, est plutôt une institution d’appui à la démocratie.

Tout ce qui précède traduit le bilan négatif de la Majorité présidentielle et sa volonté à demeurer au pouvoir en violation de la constitution et ce, en dépit de ses échecs avérés mieux, explicités, dans tous les secteurs de la vie nationale notamment :

à assurer la sécurité et le bien-être des congolais ;
à garantir la bonne gouvernance ;
à lutter contre l’impunité ;
à instaurer un Etat de droit ;
Face à la dérive dictatoriale du pouvoir en place, le front des démocrates appelle le peuple congolais à la vigilance tous azimuts, à défendre les acquis démocratiques et l’alternance politique, conformément à la constitution.

Le Front des Démocrates appelle le peuple congolais, à se servir en tout temps et en tout lieu de la constitution pour protéger la constitution et défendre la démocratie.

Fait à Kinshasa, le 18 mars 2016

Honorable Jean-Lucien BUSSA

Coordonnateur et porte-parole du Front des Démocrates

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