Elections en RDC: Kabila n’accepte pas les «injonctions de l’étranger»

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KABILA VS HOLLANDE

En RDC, le président Joseph Kabila a tenu ce lundi matin un discours à la Nation devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès. Un discours très attendu alors qu’une élection présidentielle est normalement prévue en 2016 et que la question d’une révision de la Constitution qui permettrait au chef de l’Etat de briguer un nouveau mandat est abordée. Une perspective critiquée par la communauté internationale à qui le président a répondu dans son discours déclarant qu’il « n’acceptait pas » les « injonctions de l’étranger ».

Pendant plus d’une heure, le président Joseph Kabila a jonglé entre la défense de son bilan et la réaffirmation de la souveraineté de son pays avec un ton très ferme vis-à-vis de la communauté internationale. « Le peuple congolais n’est pas n’importe quel peuple », a-t-il lancé aux députés et sénateurs, avant de citer toute une série de figures de l’indépendance de la République démocratique du Congo.

« Un pays jaloux de son indépendance », a insisté Joseph Kabila qui s’est dit prêt à recevoir« les conseils et les suggestions » de ses partenaires. Mais « jamais des injonctions » pour ce qui est de l’organisation des élections. Selon Joseph Kabila, s’il devait y avoir une « crise politique », elle serait résolue par le « dialogue » entre les Congolais eux-mêmes et non pas avec la communauté internationale.

A qui s’adresse cette phrase ? C’est toute la question. Pour les uns, c’est au président français François Hollande qui, lors du dernier sommet de la Francophonie, a rappelé l’importance de respecter les Constitutions africainesPour d’autres, c’est au secrétaire d’Etat américain John Kerry et aux Etats-Unis qui font partie de ceux qui ont dit très clairement qu’ils voulaient voir Joseph Kabila se retirer du pouvoir à la fin de son mandat, en décembre 2016.

Pas de positionnement clair sur 2016

Ce qui est certain, c’est que cette façon de vouloir clore le débat sur la tenue des élections ne rassure pas l’opposition, car elle ne répond pas à la question : y aura-t-il une élection présidentielle en 2016 comme prévu ? L’autre interrogation concerne une éventuelle modification de la Constitution. Sur ce sujet, le chef de l’Etat congolais ne s’est pas positionné de façon claire ou catégorique.

Le président Joseph Kabila a bien redit son attachement au respect de la Constitution. Il a également affirmé que les élections étaient « incontournables pour l’accès aux plus hautes charges de l’Etat ». Il a également appelé à ce que la Commission électorale soit dotée des ressources nécessaires pour organiser les élections.

Mais pour l’opposition, ce n’est pas assez. Il avait l’occasion, ce lundi, de dire clairement qu’il quittera le pouvoir en 2016 ou qu’il ne briguerait pas de troisième mandat, mais il ne l’a pas fait. Résultat, les députés d’opposition voient l’annonce d’un glissement du calendrier électoral.

Pour la majorité, l’heure n’est pas au débat sur un troisième mandat ou la révision de la Constitution. « Joseph Kabila n’est qu’à mi-mandat », n’ont-ils cessé de répéter. La priorité pour les députés de la majorité est à la sécurité et aux progrès économiques du pays.

Le débat sur la tenue d’une élection présidentielle en 2016 n’est donc toujours pas tranché.

Source : RFI

2 COMMENTS

  1. kabila ne te trompe pas sans les européens boko vivre te, le congo vit avec les aides venant de l’exterieur
    omata okita c’est fini , il faut que tu accepte ton echec , quitte le congo rdc.
    les peuples trainera ton corps.
    sans midele toza pamba to vivaka na ba aide ya mindele , soki ba kati aide boko suka wapi

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