Fin du mandat de Joseph Kabila : La RDC dans la même crise que Haïti et le Liban !

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President Kabila looks on during signature ceremonies.


Ces deux cas de jurisprudence qui donnent tort à un chef d’Etat incapable d’organiser les élections durant son mandat, viennent d’être rappelés par le bâtonnier Jean Joseph Mukendi en réaction à l’Arrêt rendu dernièrement par la Cour Constitutionnelle

L’Arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle en date du 11 Mai 2016 continue à susciter des réactions au sein de l’opinion.

La dernière en date c’est celle du Bâtonnier Jean Joseph Mukendi wa Mulumba, avocat près la Cour Suprême de Justice(CSJ) et militant des Droits de l’homme.

Dans un entretien avec la presse le samedi 28 Mai 2016, Me Jean Joseph Mukendi wa Mulumba a tiré les choses au clair en expliquant que la Cour Constitutionnelle n’a rien fait si ce n’est interpréter seulement ce que stipule l’article 70 de la Constitution.

» La Cour n’a rien dit de nouveau « , a-t-il tenu à faire remarquer tout en évoquant deux cas de jurisprudence, notamment au Liban et en Haïti dont les présidents ont quitté le pouvoir pour n’avoir pas organisé les élections à la fin de leur mandat.

Technicien du Droit, le bâtonnier Mukendi a fait également savoir que l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle n’autorise pas Joseph Kabila de ne pas organiser les élections pour se donner un mandat supplémentaire.

Il regrette de constater que plusieurs congolais parmi lesquels des intellectuels n’ont pas pris le temps de lire l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle du 11 Mai2016, mais se sont contentés de commentaires qui prêtent parfois à confusion.

« L’article 70 de la Constitution ne permet pas à une personne qui refuse d’organiser les élections de rester au pouvoir. Le faire constituerait un coup d’Etat constitutionnel » , fait encore remarquer le bâtonnier Joseph Mukendi. Et d’ajouter : « Ce n’est pas la Cour Constitutionnelle qui va décider que Kabila reste au pouvoir ».

Pour lui, il n’existe aucun pays au monde, où ce sont les juges qui élisent le chef de l’Etat.

Mais, c’est la population qui se choisit un chef d’Etat par la voie des urnes. Tout en appelant la population à la vigilance, le bâtonnier Mukendi fait aussi observer que la vraie cour constitutionnelle reste le peuple.

Cet avocat chevronné souvent actif dans des dossiers sensibles comme l’affaire du double assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, les dossiers Ewanga, Kamerhe , Moise Katumbi, et Christopher Ngoyi, n’a pas manqué de préciser que le second et dernier mandat de Joseph Kabila prendra fin en décembre 2016.

Fervent défenseur des Droits de l’homme, le Bâtonnier Jean – Joseph Mukendi wa Mulumba a profité de l’occasion pour condamner vivement le massacre dont sont victimes les populations à Beni. Selon lui, l’origine de cette guerre et ces tueries ne doit pas être recherchée ailleurs, mais plutôt à Kinshasa.

Par G.K.M.

Un article de la Tempete des Tropiques

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