La société civile locale annonce le décès, ce jeudi 14 avril, de
cinq détenus à la prison centrale de Mambasa, dans la province de l’Ituri, rapporte la radio Okapi.
Les mauvaises conditions de détention seraient à la base de ces décès, selon les activistes des droits humains qui parlent de violation grave des droits reconnus aux détenus.
La mort de ces cinq détenus porte à onze le nombre de décès survenus dans cette maison carcérale, en l’espace de deux semaines, selon la société civile locale citée par la radio onusienne.
“Les détenus sont soumis à des actes dégradants et inhumains à la prison de Mambasa,” affirme le président de la nouvelle société civile congolaise de Mambasa, John Vuleverio, qui ajoute que le régime alimentaire de ces prisonniers est maigre.
Ce qui, selon lui, serait à la base du décès de cinq détenus jeudi.
« Les détenus sont nourris difficilement et de façon très précaire. Nous sommes à onze cas des détenus qui sont décédés. La prison n’est pas un mouroir, la prison n’est pas un lieu où il faut mourir obligatoirement. Tous les jours, le triporteur passe avec une personne ou soit deux personnes décédées pour l’enterrement », dénonce John Vuleverio.
De son coté, le directeur de la prison centrale de Mambasa, Daniel Bahati, rejette ces affirmations avec force.
Il parle d’exagération voire de manipulation :
« On n’a pas eu vingt-cinq décès à la prison centrale de Mambasa. Il peut y avoir des décès comme dans toutes les prisons. Mais ce n’est pas fréquent comme on cherche à amplifier cela. Moi je ne peux pas confirmer cette information. Je me réserve », dit il en réaction aux accusations de la société civile.
25 décès de détenus sont déjà enregistrés dans cette prison depuis le début de cette année, aux dires de la société civile de Mambasa.
Bishop Mfundu