Kabila a mis la dernière main sur la composition de la CENI

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Joseph Kabila et Aubin Minaku ont procédé aux derniers réglages sur la composition du bureau de la nouvelle CENI, hier, selon des sources proches du bureau de l’Assemblée. Sauf imprévu, la publication pourrait intervenir aujourd’hui. Selon ce qui a filtré de la façade de derrière du Palais du peuple, la candidature très controversée de l’abbé Apollinaire Malumalu a été confirmée pour succéder au tragi-théâtral Daniel Ngoy Mulunda Nyanga.
Le poste de vice-président aurait été confié à Kantitima Basengezi qui avait déjà servi aux côtés de l’abbé à la CEI comme deuxième vice-président. Cette fois-là, il portait les couleurs du RCD-Goma. Cette fois-ci, il ira à le centrale électorale pour le compte du PPRD qu’il a rallié depuis plusieurs années pour des besoins alimentaires. Avec le désistement de Félix Tshisekedi, Samy Badibanga aurait décidé d’aligner Fabien Mutomb comme rapporteur. Au nom de la solidarité katangaise, Mwando Simba se serait impliqué en faveur de Mutomb contre Rémy Massamba.
Rien de curieux quand il est connu dans tous les milieux informés que Badibanga roule depuis pour le régime.
Ses propres députés qui avaient retiré leurs signatures sur la motion contre le Premier ministre Augustin Matata Ponyo n’ont pas caché à leurs collègues qu’ils avaient touché 500 dollars des mains de Badibanga lui-même.
La carte Massamba représente la caution kinoise pour rétablir des équilibres qui n’ont jamais été pris en compte.
Si jamais Malumalu était confirmé, ça sera un pied de nez contre l’Eglise catholique qui a fait connaître son refus de voir un clergé prendre la direction de la CENI.
Les évêques l’avaient répété dans un communiqué officiel dont copie a été réceptionnée au bureau d’Aubin Minaku avec accusé de réception à l’appui. Ce qui dément Minaku qui avait affirmé, lors d’une conférence de presse, qu’il n’avait pas été saisi par une quelconque correspondance de l’Eglise catholique sur le cas Malumalu.
Ce dernier est également contesté par l’Eglise orthodoxe. Un dignitaire de cette église a confié, sous le couvert de l’anonymat, que le délégué de l’Eglise orthodoxe n’avait pas reçu mandat pour signer la désignation de Malumalu. Dans cette nouvelle CENI, il faudra suivre Kantitima avec attention.
C’est le casse-cou que le régime a placé dans l’éventualité d’un passage en force. Petite anecdote très authentique.
En 2006, des pressions avaient été exercées sur Malumalu pour proclamer la victoire de Joseph Kabila au premier tour. Face à la réticence de l’abbé, Kantitama avait proposé de le faire. Seule la certitude de la victoire de Joseph Kabila au second tour avait eu raison des extrémistes du régime.
MTN

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