Kabila instruit le gouvernement de « prendre en charge » les Congolais expulsés de Brazzaville

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Sassou-Kabila

 

Le président Joseph Kabila Kabange a instruit mercredi 16 avril 2014 à Kinshasa le gouvernement de « prendre en charge » les Congolais de la RD Congo expulsés de Brazzaville, en vagues successives.

A ce jour, le gouvernement congolais a identifié « plus ou moins 1179 expulsés parmi lesquels des malades et des victimes de divers traumatismes » et indiqué à l’Assemblée nationale que « ce chiffre pourrait être revu soit à la hausse soit à la baisse après le travail de la commission d’experts mise en place par la RDC et le Congo-Brazzaville ».

Des témoignages des expulsés font état de « mauvais traitements dont certains de ses ressortissants ont été victimes lors de leur expulsion ».

Certains policiers brazzavillois « déjà été sanctionnés »

« L’ambassadeur de la RDC au Congo-Brazzaville n’était pas informé de l’opération menée par la police. Alerté de cette situation, l’ambassadeur (Christophe Muzungu) a cherché en vain d’entrer en contact avec les officiels de la République du Congo », selon le vice-ministre des Affaires étrangères, Célestin Tunda wa Kasende.

Il a déclaré mercredi devant les députés nationaux réunis au Palais du peuple que « certains policiers brazzavillois, à l’origine de dérapages enregistrés au cours des opérations d’expulsions, ont déjà été sanctionnés ».

« Notre gouvernement envisage la tenue rapide une réunion tripartite Angola-Congo-RDC pour évaluer l’exécution de la convention sur l’établissement et la circulation des personnes et des biens », a-t-il rassuré.

La police de Brazzaville mène depuis une dizaine de jours l’opération «Mbata ya mikolo» (gifle des aînés, en français) pour « arrêter et refouler des étrangers présumés criminels ».

En mission à Brazzaville la semaine dernière, le vice-ministre des Affaires étrangères de la RDC, Célestin Tunda wa Kasende, a dénoncé des cas de tortures, pillages, viols et autres traitements inhumains dont sont victimes ses compatriotes refoulés de Brazzaville.

« Les enquêtes entreprises après la mission du ministre Tunda wa Kasende à Brazzaville ont permis d’identifier les éléments de la police responsables de bévues dans la conduite de l’opération +Mbata ya mikolo+ . La plupart des ressortissants de la RDC refoulés de Brazzaville s’y sont rendus régulièrement mais ils ont dépassé le délai de séjour qui leur avait été accordé », a déclaré le 15 avril le ministre des Médias Lambert Mende.

« Les services, qui sont au contact avec nous, nous signalent qu’un très grand nombre de ces compatriotes expulsés sont des personnes qui sont entrés régulièrement à Brazzaville avec un laisser-passer. On nous rappelle qu’un laissez-passer n’est valable que pour 3 jours. Ils ont dépassé les trois jours et on les a renvoyés », a-t-il précisé.

Il a souligné que « c’est l’occasion d’appeler nos compatriotes qui auraient été victimes d’une expulsion irrégulière, d’articuler une information avec le gouvernement ».

« Nous leur confirmons que nous serons toujours derrière eux pour les soutenir lorsqu’ils font l’objet d’une expulsion irrégulière ou lorsqu’une expulsion régulière les concernant  s’est déroulée dans les conditions qui manifestement violent leurs droits de la personne. Mais il faut que nous soyons informés », a conclu Lambert Mende, porte-parole du gouvernement de la RDC.

Source : Le Potentiel

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