« Kabila ne sera pas candidat en 2016 » dixit Aubin Minaku

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Pour lui, le chef de l’Etat va respecter la Constitution et les chantres de la violation de la Loi fondamentale seront déçus…

Invité du journal de Radio France Internationale (RFI) d’hier mardi à 05h30, Aubin Minaku, le secrétaire exécutif de la Majorité présidentielle et président de l’Assemblée nationale, est revenu sur toutes les questions qui animent l’actualité politique en République démocratique du Congo : concertations nationales, tentative de la révision de la Constitution, futures échéances électorales… Décryptage.

Parmi les questions qui ont retenu l’attention de nombreux auditeurs de la radio française, celle liée au débat de la modification ou pas de l’article 220 de la Constitution, laquelle démarché donnerait au chef de l’Etat congolais la possibilité de briquer un troisième mandat, est au centre.

Aubin Minaku, vous savez que le pouvoir est suspecté de vouloir utiliser ces concertations nationales pour préparer une modification constitutionnelle qui permettraient au président Kabila de briguer un 3e mandat. Qu’est-ce vous répondez à ces suspicions ?

A cette question, du journaliste de RFI, Aubin Minaku a eu réponse : « Je répondrais, sans ambages, que le président de la République Joseph Kabila a toujours respecté la Constitution et il va respecter la Constitution. J’ajoute que le respect de la Constitution n’est pas seulement l’article 220, mais c’est aussi l’article 69 qui fait de lui l’arbitre du bon fonctionnement des institutions de la République. Elle fait de lui,  la personnalité ayant les compétences et le pouvoir de convoquer les concertations nationales. Respectons toutes les dispositions de la Constitution. Les chantres de la violation de la Constitution seront déçus »

Des leçons à tirer

De cette réponse du président de l’Assemblée nationale sur cette cruciale question, plusieurs leçons sont à tirer. La première est que contrairement aux accusations formulées par l’Opposition et la société civile contre la Majorité présidentielle de vouloir modifier la Constitution, Aubin Minaku, l’un des membres du cercle fermé du chef de l’Etat, rassure que Joseph Kabila n’est pas tenté à réviser la Loi fondamentale afin de briguer un 3e mandat.

De cette affirmation, les analystes politiques poussent leurs réflexions un peu plus loin et concluent par cette phrase : « Aubin Minaku confirme que Joseph Kabila ne sera pas candidat en 2016 ». Est-ce ainsi qu’il faut comprendre la pensée du secrétaire exécutif de la Majorité présidentielle ? C’est la question que se pose plus d’un Congolais. Au moins, l’opinion a aussi retenu cette autre phrase par rapport à ce débat : « Les chantres de la violation de la Constitution seront déçus ».

De la nécessité des concertations

A propos de la tenue des concertations nationales et à la question de savoir pourquoi le pouvoir ne veut pas organiser un vrai dialogue nationale comme le demande l’Opposition, le président de l’Assemblée nationale a indiqué que « l’Opposition est en droit d’émettre ses avis… Les concertations nationales sont irréversibles. C’est un cadre de dialogue, c’est un cadre pas pour l’extrémisme, mais plutôt un lieu pour un débat républicain. Il en sera ainsi avec et la société civile et la Majorité présidentielle et l’Opposition. Parce que je sais qu’il y a une bonne partie de l’Opposition qui poursuit aussi un objectif républicain ».

Le journaliste de RFI a même posé la question de savoir pourquoi le pouvoir ne veut-il pas accéder à la demande de l’Opposition qui souhaite la désignation d’un témoin extérieur, en la personne de Mary Robinson, ou bien un facilitateur étranger qui serait Denis Sassou Nguesso selon la volonté de l’Opposition. « Aujourd’hui en République démocratique, il y a un président de la République élu par le peuple. Aujourd’hui, Mary Robinson, en tant qu’envoyée spéciale, est quelque part un témoin.C’est une évidence. Là n’est pas le problème. Son mandat ce n’est cependant pas de modérer les concertations nationales ou un dialogue national, son mandat c’est de faire œuvre de bons offices, c’est tout à fait autre chose ».

A ceux qui avancent le nom de Sassou Nguesso, le président de la République du Congo, comme probable facilitateur, Aubin Minaku, leur a donné cette réponse : « Que voulez-vous ? Que le président de la République Joseph Kabila signe une ordonnance nommant son homologue comme facilitateur ? Pas du tout, la non ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat est un principe sacro-saint des relations internationales. Ce n’est pas le président du Congo-Brazzaville qui violerait ce principe ».

Ce qui est sûr est cette interview du président de l’Assemblée nationale, du reste, un haut cadre de la Majorité présidentielle, mieux, un proche de Joseph Kabila, va relancer le débat politique en RDC.

Kinshasa, 17/07/2013 (Congo Nouveau, via mediacongo.net)

3 COMMENTS

  1. Mr Aubin Minaku declare que Kabila ne modifiera pas la constitution,mais cela est vrai car en amont Kabila ne l’a jamais faites mais en aval,il a toujours promulgue les modifications de la dite loi comme par exemple l’annulation du deuxieme tour et meme du debat contradictoire.Nous allons le croire que si kabila refuse afin de promulguer la revision en provenance de deux chambres du parlement.

  2. Minaku,lokuta na yo; parmi les cinq 5 points du jour ya concertations , revision constitutionelle ezali to ezali te ? yo okoki kokosa ba intelectueles lokola yo ? bino bato boja ko reunir les meilleures conditions sociales na regime sanguinaire, deputés membre ya gouvernement bosala concertations na bino soki boko modifier constitution sans innanumité bosala, kasa boyeba soki osalaka na regime wana loba ozala rwandais, soki oza rwandais te! oza na poison na nzoto, apre”s regime wana bokokufa lokola soso,mawa mingi ata bo bruquer manda ya misato suka suka se bokotika pouvoir, peuple congolais alingi kabila te boitika ko forcer.

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