Kinshasa : Le gouverneur Gentiny Ngobila a appelé l’IGF à auditer la gestion du Marché Central par la Société Safricom Sarl

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Après l’opération de démolition et la présentation de la maquette du marché central de Kinshasa appelé “Zando”, le Gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Gentiny Ngobila a fait appel à l’Inspection Générale des Finances pour procéder au contrôle de gestion du Marché central de Kinshasa par la Société Safricom Sarl.

C’est ce que révèle l’accusé de reception de l’IGF, daté d’avril dernier et dont une copie est parvenue à VOC.

En effet, le Marché central de Kinshasa mieux connu sous le nom de ” Zando” , et devenu vétuste, sera détruite pour être remplacé par un nouveau Grand marché moderne installé au même endroit.

C’est la décision qu’avait pris le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à l’issue d’une visite de terrain et un échange à  battons rompus avec les différents protagonistes dans ce dossier qui s’est transformé en un conflit social dans la ville Kinshasa.

Les travaux de construction ont été confiés à l’entreprise SODEMA avec un financement de FBN BANK RDC dont le directeur général a pris l’engagement devant le Chef de L’ÉTAT.

Construit depuis plus de 50 ans, ce marché, principal centre de négoce de la ville de Kinshasa est fermé depuis une année  sur décision de l’Hôtel de Ville de Kinshasa en raison de l’insalubrité indescriptible de ce lieu.

Seulement voilà, un conflit oppose la VILLE-PROVINCE de Kinshasa à un opérateur économique prénommé Hassan, détenteur  d’un contrat de réhabilitation depuis 2006. Décrié par une bonne partie des vendeurs  et de l’hotel de ville, ce contrat fait opposition au nouveau projet.

Ayant entendu plusieurs versions contradictoires des faits, le Chef  de l’Etat avait décidé de se faire sa propre opinion en écoutant, dans une tribune de libre expression, les nombreux protagonistes les uns en face des autres.

La visite de travail du Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo sur ce lieu avait débuté  par le tour de propriétaire  de ce qui reste du marché Zando.

Perdu au milieu des montagnes d’immondices sous les odeurs puantes, le Chef de l’Etat a écouté les cris de détresse  des riverains et autres habitants  du quartier.

De retour à l’Hotel de ville de Kinshasa, le  Président de la République avait réuni dans  la salle des conférences toutes les parties : l’administration du marché, les différents syndicats des vendeurs, les riverains et toutes les parties contractantes mises en cause.

Après un échange contradictoire de plus  de 3 heures, le Président de la République avait décidé de la reconstruction pure et simple de tout le grand marché, surséant ainsi le contrat avec l’opérateur Hassan.

L’autorité Suprême a mis en place un comité  de suivi pour la matérialisation de la décision.

Pour accélérer le début  des travaux,  l’entreprise SODEMA et son partenaire financier FBN Banque ont pris l’engagement devant le président de la République et la population de donner à la ville un marché  moderne qui tient compte de l’évolution  démographique et des contraintes sanitaires.

La décision présidentielle avait été très applaudie  par la population mobilisée pour connaitre le dénouement de cette affaire.

Mais depuis, plus rien: pas des travaux, pas des pelleteuses, etc.

La place ressemble de plus en plus à un vaste dépotoir public et les vendeurs à la sauvette  commencent même à y revenir.

Des informations font état de corruption et d’une maffia bien organisée pour combattre le projet moyennant quelques billets de banque.

Voilà pourquoi celui-ci a initié une lettre pour dénoncer auprès du directeur de cabinet du chef de l’état le sabotage des travaux de la commission par des personnes sous la solde de Hassan Mourad.

Vidiye Tshimanga, conseiller du chef de l’état et membre de la commission sensée régler la question d’indemnisation ou non de l’homme d’affaires, est malheureusement indexé comme celui qui bloque les travaux de la commission.

Au delà, le gouverneur a engagé un cabinet pour étudier la véracité des allégations de Hassan sur ses dépenses.

Les conclusions sont sans appel selon Ben Sefu, il aurait surévalué ses dépenses. D’où le recours à l’IGF pour mettre en lumière les dessous des cartes de ce dossier et pour qu’enfin le nouvel investisseur soit rassuré et demeure la construction du marché central.

Dans son accusé de réception, l’IGF a déjà mis en place une équipe d’inspecteurs des finances pour s’atteler à ce contrôle.

Bishop Mfundu

Contactez la rédaction de Voice Of Congo : 00243 818956860

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