Kinshasa : retour en force des ‘’Kuluna ‘’ !

0

Kuluna

* L’insécurité urbaine semble reprendre du poil de la bête dans la Ville-Province de Kinshasa. Le constat se fait çà et là, dans plusieurs communes de la capitale Rd Congolaise. Les rues de Kin La belle, la ville des noctambules et des fêtards ne sont plus jamais sûres. Tout laisse croire qu’après les opérations Likofi I et II mises en œuvre par la Police Nationale Congolaise, les jeunes inciviques appelés ‘’Kuluna ‘’ reprennent leurs basses besognes. Tapis dans le noir, aux coins de rues, munis d’armes blanches, ils sévissent de nouveau, installant, peu à peu, un climat digne des pires ‘’favelas’’ dans certaines contrées. Sans vergogne, ils dépouillent les paisibles citoyens, les privant de leurs biens, dont parfois les plus précieux, à savoir, leurs vies.

On le pensait définitivement éradiqué. Mais, le phénomène dit ‘Kuluna ‘’ reprend du poil de la bête. 2016 s’annonçait comme une année fortement politique suite aux contradictions qui s’érigent entre les acteurs de la majorité, de l’opposition et de la société civile sur des sujets épineux. Cependant, il se peut que cette nouvelle année soit aussi, si aucune mesure sérieuse n’est prise, celle de la résurgence de l’insécurité dans la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. De Matadi Kibala à Kinkole, en passant par  Mont-Ngafula, Ngaba, Kalamu, Lemba, Matete, N’djili, Masina etc., le crime est, tristement, de nouveau d’actualité. Ce, à tel point que les anecdotes sont légions. De sorte qu’ils se raconteraient, à présent,  comme des faits de société totalement ordinaires.

Des cas émouvants

Des histoires d’agression courent les rues. A titre d’illustration, l’on apprend qu’une dame, vendeuse de friperies au marché Gambela, a été violentée vers 23 heures, alors qu’elle regagnait son domicile après avoir récolté des dettes à Yolo. C’est à la hauteur du pont Mompono qu’elle a été encerclée. Ces bandits lui ont arraché son sac à main qui contenait ses pièces d’identités, ses téléphones, ainsi que son argent. Au bas mot, près de 1.300 dollars et 68.500 francs congolais.

A ce jour, rentrer sain et sauf, sans croiser des malfaiteurs et d’autres délinquants désormais catalogués Kuluna, relève presque d’un miracle, surtout pour les habitants de certaines contrées. Et, aujourd’hui, tout déplacement aux heures indues de la nuit, dans ces coins coupe-gorges et dit couloir de la mort, comporte des risques énormes. Agresser des piétons semble ne plus suffire. Ingénieux, ces délinquants innovent dans l’art du crime. Même les véhiculés sont ciblés. Tenez, pour les dépouiller,  les Kuluna, dans des endroits pas assez éclairés, guetteraient désormais les voitures, alors perchés comme des oiseaux du ciel où ils peuvent, avec des pierres. Tout automobile qui passerait par ces tronçons essuie alors une pluie de pierres. Objectif ? Eh bien que ce dernier s’arrête d’une manière ou d’une autre. Là, les passagers vont être de plus belle dépouillés. C’est là, une révélation faite par une personnalité qui en a été victime vers Kingabwa.

Phénomène ‘’Maître volontaire ‘’

Pour contrecarrer la flambée de violence, un phénomène parallèle voit le jour à Kinshasa. Il s’agit de celui des maîtres volontaires. Grosso modo, ce sont des sportifs fatigués de voir sévir des inciviques qui, par ailleurs, détruisent l’image de marque des sportifs. De la sorte, dans les quartiers chauds de la ville, à l’instar de ceux de la Tshangu, ils s’organisent pour poursuivre et arrêter les dits Kuluna, afin de les remettre aux mains de la police. Sauvant de ce fait, une frange importante des habitants dans différents quartiers.

Opération ‘’Likofi III ‘’ demandée

Des voix s’élèvent au sein de la population pour souhaiter une reprise de l’opération Likofi. Cette dernière, avait réduit de manière drastique le phénomène Kuluna à Kinshasa et suscité une forte contestation de la part de quelques organisations non gouvernementales internationales versées dans la défense des droits de l’homme. En toile de fond de cette contestation, figurait la question du droit des criminels à une justice impartiale. En clair, à un procès équitable. En effet, ces organisations internationales accusaient les autorités congolaises de procéder à des exécutions sommaires des criminels. Au nom du principe de la présomption d’innocence de tout accusé, ils fustigeaient, cette manière de faire.

Le haro de la rue

‘’Les bandits sévissent de plus belle et aucun de ces défenseurs des droits de l’homme ne semblent dire mot quant au droits de ceux qui sont violentés. C’est à croire que seule la vie de ces criminels a de l’importance à leurs yeux ‘’, fait remarquer un quidam. Sur le même registre, plusieurs habitants de Kinshasa raillent cet état de chose. Ils appellent, par ailleurs, les autorités compétentes à relancer l’opération Likofi au plus vite, pour mettre hors d’état de nuire tous ces bandits qui courent les rues et passent maître dans l’art du crime.

Un article de La prospérité

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here