Des sources anonymes ont annoncé ce dimanche 13 mars que six personnes sont mortes, en l’espace d’une semaine, à la prison centrale de Matadi appelée camp Molayi dans le Kongo-Central.
Ces sources qui se sont confiées à Radio Okapi font savoir que ces décès font suite aux mauvaises conditions d’hébergement; qu’il y a gros à craindre que ce bilan puisse s’alourdir, une dizaine d’autres détenus se retrouvant en état de santé précaire.
Pour sa part, la directrice adjointe de la prison centrale de Matadi conteste ces chiffres et parle de trois décès des détenus souffrants de la tuberculose.
“Ces trois prisonniers décédés sont parmi ceux souffrant de la tuberculose dont le dépistage a été tardif. Ces malades une fois dépistés, négligeaient le traitement,” a indiqué Apollonia Longo, qui reconnait par ailleurs que l’insuffisance alimentaire fait aussi partie des causes de ce décès.
Elle souligne que la subvention de 29 millions de francs que le gouvernement congolais leur octroie chaque trimestre, ne leur permet pas d’offrir deux repas la journée à plus de 700 pensionnaires que comptent cette prison de Matadi.
La prise en charge médicale des détenus ainsi que les frais de fonctionnement de la prison, et les créances des fournisseurs hérités de l’ancienne direction de cette maison carcérale, font aussi partie des causes des décès des détenus.
“Ces 6 pensionnaires décédés cette semaine qui s’achève avaient les os sur la peau,” font croire plusieurs sources qui fréquentent la prison centrale de Matadi citées par radio Okapi.
Ces mêmes sources affirment que cette situation est consécutive aux mauvaises conditions d’hébergement et à l’insuffisance alimentaire, car dans ce centre pénitentiaire, les détenus n’ont droit qu’à un seul repas la journée.
Dans le cadre d’une mission d’inspection des lieux carcéraux de cette province, le ministre des Droits humains, Albert Fabrice Puela, a affirmé mardi 15 juin 2021 à Matadi que soixante-quatre prisonniers décèdent chaque trimestre dans la prison centrale de Matadi au Kongo-Central à la suite de mauvaises conditions carcérales.
Bishop Mfundu