La fuite et disparition de dix sportifs congolais crée l’embarras à Nice

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Dix sportifs de la RD Congo ont disparu depuis le début des Jeux de la francophonie 2013, qui se tiennent du 6 au 15 septembre à Nice. Ces défections ont mis dans l’embarras une délégation congolaise qui s’était plainte de ne pas avoir obtenu des visas pour tous ses participants.

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C’est une bien mauvaise publicité pour la République démocratique du Congo (RDC). Dix membres de la délégation congolaise ont disparu depuis le début des Jeux de la francophonie 2013, qui se tiennent du 6 au 15 septembre à Nice, dans le sud de la France.

Après le footballeur Enoch Ekangamene et les cyclistes Salomon Kongolo Mpunga et Enoch Manzambi Kalunga, c’est toute l’équipe féminine de basket-ball qui a pris la tangente. Les sept basketteuses congolaises venues à Nice ont été aperçues pour la dernière fois dans la nuit du 8 au 9 septembre 2013. L’une d’entre elle était avec un homme qui a été arrêté, selon les autorités de RDC. Cet homme se présentait en tant qu’agent sportif.

« On a tendu un piège à nos athlètes », assure Barthélémy Okito, chef de la délégation de la RDC aux Jeux de la francophonie 2013. « On leur a fait miroiter des histoires, des bobards », assure le secrétaire général aux sports et loisirs du Congo-Kinshasa. Les basketteuses venaient de toucher une prime de 1 000 euros chacune après deux victoires en deux matches à Nice. Mais des agents peu scrupuleux leur en auraient promis bien plus.

La délégation de RDC a donc décidé de porter plainte et compte sur la police française pour retrouver les athlètes en fuite. « Jusqu’à maintenant, pas de nouvelle, ce qui irrite toute l’équipe », explique le chef de la délégation. « Quand un gouvernement met des moyens à votre disposition et que vous jouez le jeu d’un agent sportif, c’est ridicule », s’indigne Barthélémy Okito.

Une réaction prudente des organisateurs

Dans les rangs congolais, l’embarras est perceptible. « La seule chose que je peux conseiller aux dirigeants, c’est de choisir de bons athlètes qui ne fuiront pas à la première occasion. Fuir comme ça, ce n’est pas bien », lance ainsi le footballeur Thierry Kasereka, 18 ans. Son entraîneur, Baudouin Lofombo, soupire : « En restant en France, qu’est-ce qu’ils (les sportifs en fuite, ndlr) vont faire ? Ils vont être sans-papiers, ils vont devenir des poubelliers. Moi, je préfère qu’ils rentrent au pays avec nous. Ils ont l’avenir devant eux. Donc, pourquoi rester ici ? »

Les sept basketteuses disparues devaient affronter l’équipe de France, ce 9 septembre 2013 à Nice, pour une place en quarts de finale du tournoi. Personne ne s’est évidemment présenté face aux Bleues. Ce forfait a provoqué une réaction tardive et très prudente des organisateurs des Jeux de la francophonie 2013. « Il ne peut à ce stade être tiré de conclusions hâtives de cette situation », assure un communiqué. « Le Comité National des Jeux de la Francophonie et le Comité International des Jeux de la Francophonie déplorent que des athlètes venues en France pour participer à ces Jeux aient choisi de ne pas respecter leurs engagements. » Les deux premiers jours des Jeux de la francophonie avaient été marqués par des polémiques sur des visas non-délivrés à des participant(e)s venu(e)s de la RD Congo et du Congo-Brazzaville.

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