Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Ministère des Affaires étrangères de la RDC dit avoir pris connaissance, avec indignation, de la lenteur de la Note Verbale du 10 juin 2022 du Gouvernement de la République du Rwanda par laquelle ce dernier accuse les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) d’avoir lancé le 10 juin des roquettes sur le territoire rwandais.
“Il accuse en outre des hauts responsables gouvernementaux et des membres des organes de sécurité congolais d’inciter la population à commettre des actes de violences contre le Rwanda et les personnes parlant le Kinyarwanda, an général,” dit le communiqué de Christophe Lutundula du 11 juin 2022.
Le Ministère des Affaires étrangères rejette en bloc toutes ces accusations fallacieuses qui cachent mal la détermination du Rwanda de poursuivre l’agression contre la République Démocratique du Congo et leur soutien au M23.
Le Ministère rappelle la teneur de la Communication officielle des FARDC en date du 10 juin 2022 par laquelle les FARDC ont informé l’opinion nationale et internationale, de ce que depuis 16H15 du vendredi 10 juin 2022, Armée Rwandaise a tiré une dizaine d’obus sur le territoire de la République Démocratique du Congo, plus précisément à BIRUMA et à KABAYA en territoire de RUTSHURU détruisant l’institut saint Giberty et tuant deux enfants âgés de 6 et 7 ans respectivement et blessant un troisième.
“En plus du bilan humain, le bombardement de toute une école constitue à la fois un crime de guerre et un crime contre l’humanité,” indique le communiqué.
Et d’ajouter: “l’ignoble soutien continu de l’armée rwandaise au groupe terroriste du M23 est confirmé par les images des drones qui attestent l’occupation jusqu’à ce jour de TCHANZU et de RUNYONYI par les Forces de Défense du Rwanda (RDF).”
Face à cet état de chose, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo somme le Gouvernement de la République du Rwanda d’une part, de mettre fin à son soutien au groupe terroriste du M23 et de s’abstenir de toute action susceptible de porter atteinte à la paix et à la stabilité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo et la Région, et d’autre part, d’éviter tout acte de nature a compliquer la tâche du médiateur de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL), le Président João Lourenço, à qui toutes les parties concernées doivent faire confiance.
Bishop Mfundu