Le 25 juin 2013, une plainte est déposée à Paris contre Paul Barril pour complicité de génocide dans le drame rwandais à l’initiative de l’ONG Survie et de deux organisations de défense des droits de l’homme. L’ancien gendarme qui agissait dans le cadre d’une mission qui lui avait été confiée par l’Elysée est accusé d’avoir fourni des armes aux Hutus en 1994. Cette plainte presque 20 ans après les faits appelle quelques remarques et commentaires.
D’abord, il convient de rappeler que les fondateurs de l’ONG Survie à l’origine de la plainte, ont été décorés par Paul Kagame pour services rendus. Cette proximité avec Kigali n’est sans doute pas un gage d’indépendance.
Si Paul Barril a livré des armes à des génocidaires comme le prétend Survie, pourquoi ne pas avoir porté l’affaire devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda? Pourquoi ce tribunal n’a-t-il jamais rien découvert et n’a jamais cité le Capitaine Barril?
Les preuves amenées par Survie méritent que l’on s’y attarde. L’ONG reconnaît elle-même que le contrat qu’elle dénonce n’a pas été réalisé. IL convient, en outre, de relever que la date à laquelle le gouvernement rwandais aurait établi ce contrat soulève une contradiction majeure dans l’argumentaire développé par les partisans de Kagame. La précipitation dans laquelle ce contrat est effectué est incompatible avec un plan d’élimination des Tutsis savamment orchestré. Au contraire, il atteste de la désorganisation la plus totale et du manque de moyens. Ce qui montre aussi que la thèse de l’assassinat d’Habyarimana par son propre camp ne tient pas. Le contrat reproché à Paul Barril montre toute l’impréparation et la panique qui régnait parmi les Hutus après la mort de leur Président.
L’accusation de Survie porte uniquement sur le fait que Paul Barril aurait dû savoir, au mois de mai 1994, qu’un génocide se déroulait au Rwanda. Or, ce dernier n’a jamais nié que des massacres étaient commis sur place puisqu’il a justement tout fait pour inciter les autorités françaises et internationales à intervenir dès le lendemain de l’attentat du 6 avril qui coûta la vie au président du Rwanda démocratiquement élu mais aussi à trois de ses compatriotes français. Cet attentat fut le déclencheur des massacres. Comment peut-on accuser de complicité de crime le donneur d’alerte?
La fragilité des arguments développés pour justifier cette plainte soulèvent une question: pourquoi avoir attendu presque 20 ans? Qui a peur du capitaine Barril? L’existence du contrat brandit par Survie est connu de longue date. Il n’y a ni scoop, ni révélation. Le fait qu’il n’a pas été réalisé lui enlève toute portée ou signification. Le présenter hors contexte procède de la manipulation. A l’époque des faits, le Rwanda est un pays attaqué de l’extérieur, un pays que la France s’était engagée à protéger par des accords de défense.
En réalité, la plainte déposée contre Paul Barril est une manœuvre de diversion orchestrée par Kigali. Paul Kagame continue à mettre la pression sur les autorités françaises pour obtenir l’abandon définitif des poursuites judiciaires engagées en France contre lui et les cadres du FPR dans l’enquête sur l’attentat du 6 avril 1994. Ce même chantage sournois a déjà été exercé en lançant des plaintes contre les militaires français de l’opération Turquoise.
Paul Kagamé souhaite en finir une fois pour toutes avec cette procédure pour pouvoir annoncer sa candidature à un nouveau mandat Présidentiel. Car contrairement à ce qu’il prétend, il manœuvre pour se maintenir au pouvoir. Comme à chaque fois, à la veille d’élections, il fait emprisonner ses opposants et accuse les Hutus d’être la source de tous ses ennuis. Mais c’est lui et lui seul qui cultive le venin de la haine avec ses amis du M23 dans la région des Grands Lacs.
Le 24 juillet par patricktaillandier44
Εuhhh êtes vous sûr dе ce que vous avgancez ?
Ѵous rédigez toujours des posteѕ intéressants
Оn va dire qսe ce ո’est guère faux !!!