L’alternance démocratique en discussion à Washington: Katumbi devant Atlantic Council

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Washington est au cœur de l’actualité politique. Candidat déclaré à la prochaine présidentielle, Moïse Katumbi ratisse large pour élargir le cercle de ses alliés tant au niveau national qu’international. Hier mercredi, il a été le principal orateur de la table ronde organisée dans la capitale américaine par le célèbre Think tank américain, Atlantic Council. Une prestation de haute facture saluée par tous les observateurs.

Le Potentiel

Après Bruxelles et Londres, Moïse Katumbi a mis le cap sur Washington, capitale fédérale des Etats-Unis. Profitant de son temps de convalescence, le candidat à la prochaine présidentielle ratisse large pour fédérer plus de soutien autour de l’alternance démocratique en RDC.

Hier mercredi 13 juillet, Moïse Katumbi a été le principal orateur d’une table ronde organisée par le très célèbre Think tank américain, Atlantic Council, sur la situation politique actuelle en RDC. Dans un anglais impeccable, Moïse Katumbi a captivé son auditoire, saluant l’engagement sans faille des Etats-Unis, « partenaire constant pour le développement de la RD Congo depuis de nombreuses années ».

Après une introduction du directeur Afrique d’Atlantic Council, J. Peter Pham, et le mot de bienvenue du directeur exécutif de « United for Africa’s Democratic Future », Richard Gittleman, le président du « Council’s Brent Scowcroft Center on International Security », le général James L. Jones Jr, a cédé la parole à Moïse Katumbi pour son exposé.

Un plaidoyer réussi

Selon le compte rendu repris dans le site d’Atlantic Council, dans ses remarques liminaires, Moïse Katumbi a présenté sa vision pour l’avenir de la RDC, en se concentrant spécifiquement sur les réformes qui sont essentielles à la bonne gouvernance et au développement économique. Le gouverneur honoraire du Katanga a également souligné que la communauté internationale doit regarder au-delà de l’extraction minière en RDC, soulignant la nécessité d’investir davantage dans l’éducation et la capacité humaine. Il a également reconnu le manque général de confiance dans les politiciens, rappelant la nécessité pour les dirigeants politiques congolais de motiver les jeunes à participer davantage à la vie politique nationale.

Craignant une dérive dictatoriale en RDC, avec la volonté manifeste du pouvoir en place de retarder la tenue d’élections, le candidat de l’Opposition à la présidentielle prochaine est revenu sur l’impératif de respecter la Constitution congolaise qui a clairement fixé les limites du mandat présidentiel. C’est le seul moyen, a-t-il soutenu, de sauver la démocratie congolaise que le pouvoir en place à Kinshasa tente de torpiller. Enfin, il s’est félicité de l’engagement de la communauté internationale, particulièrement celui des Etats-Unis, dans la poursuite du processus électoral en RDC, convaincu que le peuple est prêt à s’approprier son destin en décidant de l’avenir de la RDC.

Dans la suite de Moïse Katumbi, le sénateur Edward Markey du Massachusetts, membre de haut rang du sous-comité sur l’Afrique et la politique de santé mondiale de la Commission des Relations étrangères du Sénat américain, a, tout en écartant l’idée d’appuyer un quelconque candidat à la présidentielle de la RDC, indiqué que les élections justes et libres sont vitales pour la stabilité, la croissance et la prospérité future de la RDC. Le sénateur a également insisté sur l’engagement des Etats-Unis pour une transition démocratique et les mesures possibles pour faire en sorte que la RDC réussisse son alternance démocratique au sommet de l’Etat.

A noter que l’événement du mercredi 13 juillet à Washington a été suivi, rapporte Atlantic Council, par un grand nombre de fonctionnaires anciens et actuels responsables américains, par le personnel du Congrès ainsi que des représentants des institutions politiques et des organisations non gouvernementales des Etats-Unis.

Qu’est-ce à dire ? Que Washington n’entend pas rester en marge du dossier brûlant de la République démocratique du Congo. Les Etats-Unis ne ratent pas une occasion pour prendre position en faveur de l’alternance démocratique en RDC.

Atlantic Council

Célèbre Think tank américain créé en 1961, Atlantic Council est un lobby qui regroupe en son sein une multitude d’anciens secrétaires d’Etat américains. Il entretient des liens étroits avec l’administration américaine. Atlantic Council est financé par des Etats et de puissantes multinationales qui engrangent des bénéfices colossaux dans divers secteurs.

Véritable bélier au service de la politique étrangère des Etats-Unis, Atlantic Council est la représentation parfaite du réseau de propagande efficace et moderne qui réunit les plus hauts niveaux de différents pouvoirs (politiques, médiatiques, financiers, administratifs et militaires) des Etats-Unis. L’une des spécialités d’Atlantic Council est la mise en place de stables rondes qui ont généralement pour objet de mobiliser l’administration des Etats-Unis sur de grandes questions géostratégiques touchant directement à la permanence du leadership des États-Unis au niveau mondial. Ces rencontres réunissent un parterre bien choisi de représentants des gouvernements, des affaires et de la sphère politico-médiatique.

Un article du Potentiel

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