Le Gouvernement ayant enfin décidé de prendre le taureau par les cornes : Les kuluna vivent leurs derniers jours

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Il y a quatre-vingt dix-neuf jours pour le voleur, un jour pour le propriétaire, dit un adage kinois. Cette maxime pourrait bien s’appliquer à ce qui se passe présentement à Kinshasa où la Police nationale, sur instuction du gouvernement, vient de passer à la vitesse supérieure dans la traque des kuluna, ces voyous qui développent un banditisme urbain d’un autre genre.

C’est depuis quelques années que les populations congolaises, surtout kinoises, se sentaient abandonnées et se posaient mille et une questions, se demandant s’il existe réellement une autorité dans cette ville. Car des cas de personnes attaquées par ces jeunes gens se multipliaient, gagnant chaque jour en intensité, conquérant de nouveaux quartiers jusqu’à atteindre pratiquement toute la ville sans qu’aucune réaction énergique ne soit enregistrée de la part des autorités politico-administratives.

Le comble, c’est que ceux des kuluna qui se faisaient arrêter par la Police et qui étaient acheminés aux différents commissariats retrouvaient la liberté quelques jours plus tard. Ils ne se privaient pas alors du vilain plaisir d’aller narguer, devant son bureau, le commandant qui les avait arrêtés la veille ou quelques jours plus tôt, en le saluant avec une audace insolente ” boni, Vieux ! ” (salut, Vieux !).

Comme des poissons dans un espace aquatique qui leur est naturelle, les kuluna évoluaient donc dans l’impunité quasi-totale. Mais c’était sans compter avec le gouvernement de la République qui a l’habitude de travailler en silence. Il y a seulement quelques semaines, le Ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez Mans, avait demandé à la population de Kinshasa de lui accorder trois mois pour mettre fin au phénomène kuluna qui n’a que trop duré, endeuillant chaque jour des dizaines de familles kinoises. Mais, pragmatique, il n’a pas attendu la fin de son délai et a rapidement instruit l’Inspecteur provincial de la Police nationale, le général Oleko.

Après une sévère mise en garde à la population kinoise, le patron de la Police dans la ville de Kinshasa est passé aux actes. Les kuluna opérant dans les communes de Kalamu, Kasa-Vubu, Bandalungwa et même Ngaliema ont fais les frais du début musclé de l’opération de traque des kuluna, dont la finalité sera l’éradication totale de cet odieux phénomène dans la capitale de la RDC.

Cette action, d’une efficacité remarquable, a été saluée par tous les kinois. Coup de chapeau à la Police nationale qui est allée frapper là où le kuluna a commencé. Le souci de tous les kinois est que Jean de Dieu Oleko, l’Inspecteur provincial, ne s’arrête pas en si bon chemin. Cette action ne doit pas ressembler à la plupart des mesures qui se prennent dans ce pays et qui ne durent que le temps que vivent les roses. La Police est un corps de discipline.  Ses actions ne doivent pas ressembler à celles autres qui, faute de suivi, en arrivent à manquer d’impact malgré leur caractère judicieux.

Pour la petite histoire, le kuluna avait commencé dans les quartiers Mombele, Kimbangu, les deux Yolo et Kauka dans les communes de Limete et Kalamu et la commune de Barumbu. Mais c’était, au départ, des jeunes délinquants qui se livraient des luttes incroyables pour des banalités. Ils se battaient entre eux, se blessant grièvement au passage et se réglaient des comptes.

Mais depuis, pour l’avoir banalisé ou sous-estimé, le phénomène a pris de l’ampleur et s’est diversifié. Aujourd’hui, à de rares exceptions-près, aucun coin de la ville chère à André Kimbuta n’est dispensé de la tragique insécurité causée par ces jeunes gens dont l’âge, généralement, varie entre 17 et 25 ans. Plus grave, cette généralisation a aussi transformé les objectifs de kuluna. Ces délinquants secondaires se sont transformés en voleurs, s’attaquant aux paisibles citoyens, leur dépouillant de tout ce qu’ils détiennent, les blessant grièvement, en tuant certains.

Mais la Police nationale, qui mérite félicitation doit également retourner le doigt accusateur vers elle-même. En effet, si les responsables font de leur mieux pour assurer la discipline dans ce corps important de la vie nationale, la Police congolaise compte dans son sein plusieurs brebis galeuses.

Elles se comportent, ces brebis galeuses, exactement comme les kuluna auxquels ils ressemblent d’ailleurs comme deux gouttes. Là où leurs pendants utilisent des machettes et autres objets contondants, ils n’hésitent pas, eux, à se servir le cas échéant des armes à feu qu’ils détiennent. La circonstance aggravante pour eux est que ces armes sont achetées par le Trésor public, donc l’argent du peuple, ce peuple contre lequel ils les utilisent.

Dans la commune de Kimbanseke, par exemple, les kuluna rivalisent d’ardeur avec certains éléments de la Police. Ce sont, particulièrement, ceux logés au sous-commissariat situé sur l’Avenue Révolution, ex-Mobutu. Ces policiers étaient envoyés là-bas par le District de la Tshangu en vue de traquer des kuluna qui sévissaient dans le quartier Maviokele. Malheureusement, ils ,se sont eux-mêmes transformés en kuluna, traquant la population habitant cette commune, du quartier Maviokele jusqu’au-delà du cimetière.

Ce qui est curieux et incompréhensible, c’est que tous les commandants des commissariats et sous-commissariats installés dans cette partie de la commune reconnaissent aisément, depuis plusieurs mois déjà, les méfaits que commettent ces éléments, mais personne n’arrive à les maîtriser. Que faut-il en conclure ? Bénéficient-ils d’une complicité ou sont-ils protégés par un solide parapluie ?

L’autre sous-commissariat vicieux est celui appelé communément ” Zamba 9 “, qui se situe, lui, au quartier Biyela. Il est grand temps que l’Inspecteur provincial de la Police tire ces affaires au clair.

Certains étudiants de l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées, ISTA, qui se comportent en véritables kuluna, s’étant spécialisés dans l’art de régler des comptes des personnes qui requièrent leurs services, méritent d’être remis au pas. Armés de machettes et autres objets contondants, eux également, ils rendent ainsi une justice sauvage. L’insécurité qu’ils créent n’est en rien différente de celle décriée par l’autorité.

Mwisi Yalala

42 COMMENTS

  1. Comment ces délinquants peuvent-ils insécuriser tout un pays ainsi?A côté du gouvernement,nous aussi population devons les combattre.A mbuji mayi ils ont été massacré et la ville était rédevenu calme.

  2. Bonne idée génial! soki eza nde gouvernement mutu ezosala que misala ezala te enfin que ba kuluna bazala…alors bakende ko kuluner nde bango parceque nous autres sommes innoncents et souffrons comme eux!!!.!!!

  3. Vous etez vraiment qu’une pute nautoire toi injurie le gouvernement. A quoi bon d’injurier le chef de l’etat et gouvernement. Meme aux u.s.a il y a des kulunas c.a.d aux u.s.a aussi est coe le congo.

  4. ca devient comme habitude vraiment n’importe quel malade mental veux insilter le president et gouvernement. Vous etez vraiment des conards et salaud vs tous qui injurient le gouvernement. Ou est le mal du gouvrnemnt.

    • Tu écris avec beaucoup d’erreurs et c’est toi qui nous fais la morale. Est ce que tuer les kuluna sera une solution au problème? Il faut avoir un esprit critique, le congolais applaudit vite et pour rien.

  5. Gabriel Radjabu c est le meme gouvernement qui a donner l argent et d machetes aux kuluna pendant les elections, , aujourdhui si c phenomene kuluna arrive plus a finir c est la faute a qui? Ils ont arreter est relacher le meme jour c est du a quoi? Un homme intelligent comme tu le prentends repond jamais des injures a injures mais sagement et avec beaucoup ded reflection. Pour mieux coriger et instruire les gens que tu pretends les conards et salauds. Si vs etez du gouvernement vs faisiez que la honte de soit disant votre president ou gouvernement. L arme du faible c les injures.

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