Le silence de d’Etienne Tshisekedi inquiète

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Fin du M23, insécurité en perspective au Nord du pays

Le pays est à la croisée des chemins. Pendant ce temps, un poids lourd de la scène politique brille par un silence inquiétant. Il s’agit d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba.

Le pays négocie des tournants décisifs dans sa trajectoire évolutive vers la recherche de la paix et de son émergence en tant qu’Etat et nation. Curieusement, un acteur majeur du pays ne donne pas de la voix. Un mutisme qui dérange en même temps qu’il inquiète.

Etienne Tshisekedi, qui se présente « président élu » après les élections du 28 novembre 2011, incarne une capacité mobilisatrice impressionnante des énergies parmi les Congolais. Le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social est « l’équivalent de Mandela en République démocratique du Congo », selon un cadre de cette formation politique.

Dans le registre de la lutte en faveur de la démocratie, il serait subjectif de classer Etienne Tshisekedi loin du peloton. En Afrique, le sphinx de Limete appartient à la race des Alpha Conde, John Fru Ndi, Mba Abessole, Morgan Tsvangirai, Raïla Odinga, Moncef Marzouki,… La liste est longue.

Sous d’autres cieux, des personnages de ce calibre sont honorés pour le travail qu’ils abattent au profit du bien-être de leurs peuples respectifs. Le don de soi que des personnages comme Tshisekedi ont consenti n’a pas de prix. Par quelle aune peut-on évaluer le refus de juteux avantages qu’octroyait l’accès à la gestion des affaires de l’Etat dans un espace comme le Zaïre de Mobutu ? Accepter en plus, de subir le martyr pour la défense des idées nobles de la démocratie, des droits de l’Homme, du progrès social, du partage équitable du revenu national… ne peut concerner que des personnalités habitées par un idéal noble. Mais, cette lutte doit porter en faveur de la population, dans une dynamique de consolidation des avancées acquises.

MUTISME INQUIETANT

Après s’être « autoproclamé président élu » voire prêté serment, Tshisekedi a été contraint à un exil intérieur par le gouvernement. Les entrées et les sorties autour de sa résidence étaient filtrées. Le lider maximo était réduit à sa plus simple expression, puisque ne pouvant communier avec ses partisans. En même temps, le pays poursuit son passage dans la zone de fortes turbulences. La victoire des FARDC sur le M23, la menace des ADF-Nalu ougandais, FDLR rwandais, Bakata-Katanga…, la misère du peuple caractérisée par le manque d’électricité, d’eau courante, les questions d’intérêt majeur comme les élections à venir, la gouvernance, la cohésion nationale…

Pour Tshisekedi, ceux qui gèrent le pays actuellement ne sont pas légitimes. Il les considère comme « des imposteurs ». Cela ne suffit plus pour un pays comme la RDC. Il est vrai que pour le sphinx de Limete « le pouvoir pour le pouvoir » n’a pas de sens. Cependant, l’annonce « vive l’impérium » semble ne rien dire.

La non-violence est le crédo de l’UDPS. Et personne n’en appelle à la violence. De la même manière, l’attentisme qui se constate n’est pas loin d’une démission. Ce qui serait grave de conséquence. Etienne Tshisekedi, qui est en quête de l’impérium, ferait œuvre utile de prendre une part active aux débats sur d’importantes questions qui se posent à la nation. Le silence de Tshisekedi crée un vide. Face à une absence de visibilité sur les projections de l’UDPS et de son leader, l’avenir du pays ne semble pas rassurant.

MUGALU ET LE DEGEL

Le passage de l’ambassadeur Mugalu a permis de constater que le lider maximo n’était pas imperméable au dialogue. Bien que rien n’avait filtré de cette rencontre, des indiscrétions glanées dans l’entourage direct du président de l’UDPS laissent transparaître une réelle volonté de rapprochement des uns et des autres. En fait, à l’UDPS, on ne tiendrait pas à ce qu’ils apparaissent comme les empêcheurs de tourner en rond. Toutefois, personne ne voudrait transiger avec les principes clés de la démocratie au risque d’attiser la compromission tant redoutée.

Le pont jeté par le chef de la Maison civile du chef de l’Etat a le mérite de n’avoir été attaqué ni critiqué par les acteurs de la MP ou ceux de l’Opposition. Un émissaire de Kabila chez Tshisekedi relevait de l’impossible, il y a peu. D’ailleurs, son accès à la résidence de Limete n’aurait pas été possible. Mais cela s’est produit. Une nouvelle page s’écrit désormais dans les rapports tendus entre Kabilistes et Tshisekedistes. Pourvu que cela porte bonheur à la République.

La formule importe peu. Le plus crucial serait que les deux principaux acteurs de la crise actuelle trouvent un consensus minimal sur l’essentiel afin d’assurer à la Nation un fonctionnement harmonieux. N’est-on pas tous arrivé à la conclusion que les concertations nationales n’ont pas apporté les réponses idoines aux problèmes de cohésion du pays ? « Une synergie minimale entre Tshisekedi et Kabila assurerait la cohésion nationale, mieux que tous les politiciens réunis.

Si Kabila fédère toutes les forces de sa mouvance politique, aucun opposant ne renie publiquement le combat historique de Tshisekedi. Nombreux parmi eux se sont fait élire en utilisant son image. Il ne sert plus à rien que Tshisekedi se taise ou s’efface. Il doit redevenir actif, présent… en apportant sa pierre à la consolidation de l’édifice national : le Congo.

Pas encore d’utopie pour le développement mondial

Deux ans avant l’arrivée à échéance des promesses faites au Sommet du Millénaire à New York il y a treize ans, 2013 a été la meilleure année dans l’histoire de l’humanité. Selon le rapport sur les Objectifs du Millénaire pour le développement, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté a été réduit de moitié, l’alphabétisation mondiale est à un niveau record, et le monde a réalisé son résultat économique le plus élevé cette année.

Malgré la panique sur le climat et la lente reprise économique, 2013 montre que des efforts concertés, coordonnés peuvent faire la différence. Cependant, nous devons apprendre de ces succès et appliquer les leçons là où il reste encore un long chemin à parcourir.

Une grande partie de la progression est due à l’accroissement des échanges et à un meilleur déploiement de l’aide. Les réformes économiques de la Chine ont eu un impact énorme sur la réduction de la pauvreté mondiale.

Le pays, bien que toujours à la traîne dans certains indices de développement social, reste le fer de lance de la croissance économique dans le monde. Il y a trente ans, 84% des personnes dans le monde vivaient avec moins d’un dollar par jour. Ce chiffre est maintenant à 10%, et cette diminution est une preuve de ce que le commerce mondial peut apporter au développement. Malgré toutes ces nouvelles réconfortantes, l’Afrique reste à la traîne, même si c’est le continent avec l’économie à la plus forte croissance.

Le cinquantième anniversaire de la création de l’Organisation de l’Union africaine prévoit la possibilité de faire plus de gains dans l’agenda post-2015.

Selon Mo Ibrahim, l’entrepreneur soudanais et le fondateur de l’Indice Mo Ibrahim de la gouvernance africaine, l’Afrique progresse, mais pas dans la gouvernance. Les États faibles, caractérisés par un mépris pour la primauté du droit, et foyers de conflits régionaux, plus récemment en République centrafricaine, ont annihilé de 2013 les gains. Le manque de respect des droits de propriété a ralenti la croissance à l’échelle mondiale.

Le rapport sur l’Indice international des droits de propriété de 2013 montre une forte corrélation positive entre les droits de propriété solides et le développement économique. Des pays comme le Nigeria et le Bangladesh trainent au bas du classement.

Malgré la réticence des dirigeants du monde à honorer leurs promesses de contributions d’aide pour l’éradication de la pauvreté dans le monde, les dons ont également augmenté en 2013.

Grâce, en grande partie, à des initiatives privées et à l’utilisation de la technologie, l’alternative trouvée dans le modèle d’aide direct s’est traduit par des gains importants dans le déploiement de l’aide.

Ceci est encourageant, compte tenu du fait que 330 millions $ de l’aide étrangère ont été dilapidés par des bureaucrates corrompus en particulier dans des pays comme le Cambodge, l’Ouganda et l’Ukraine qui ont le plus besoin de cette aide.

Les gens sont plus heureux, ont davantage accès aux téléphones portables et à Internet, et sont plus instruits que jamais. Et l’espérance de vie globale a augmenté aussi.

On peut convenir que «Nous vivons dans l’ère la moins discriminatoire dans l’histoire de la civilisation moderne », si l’on considère les progrès réalisés dans la lutte contre la discrimination sur la base de la race et le sexe.

Mais comme le public du faux interprète, en langue de signes, lors de l’enterrement de Mandela, l’image que nous voyons peut ne pas être aussi réelle qu’il n’y parait si nous ne regardons pas au-delà de ces signes heureux.

Malgré le déclin de la guerre dans le monde, des dangers imminents à la vie rodent dans du monde entier en Corée du Nord, Ukraine République centrafricaine et au Soudan du Sud.

Une évaluation réaliste de 2013 conclut que l’année nous a appris plus sur la façon de parvenir à un développement mondial meilleur et plus rapide, que toute autre année dans l’histoire.

Source : Le Potentiel

4 COMMENTS

    • Le meme president Joseph Kabila Kabange a komisa chef na bino Tshisekedi baba. Tata Tshisekedi a ndima TE que, muana muke lokola Joseph Kabila a kokaki ko liya ye 3 points.

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