L’EFC aurait abandonné la famille du judoka décédé “2 bords”.

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Booto Guylain 1

Le corps du lutteur professionnel congolais Booto Guylain alias 2 bords décédé le mois passé après un combat de cage, a été exposé ce jeudi 13 mars à Johannesburg en Afrique du Sud avant l’envoi pour Kinshasa le vendredi 14 mars.

Dans un entretien avec notre correspondant sur le lieu, les membres de la famille du défunt, qui ont préféré garder l’anonymat ont déclaré n’avoir jusque là reçu aucun soutien financier de la part l’EFC (Extreme Fighting Championship), l’organisateur du combat dont prenait part le judoka Booto quand il s’est blessé.

Et pourtant, quelque jours après la mort de Booto, le président de l’EFC, Mr Cairo Howarth avait déclaré que leur partenaire, la société d’assurance One Plan s’était chargé du soutien financier de la famille du défunt. “Nous sommes très reconnaissant que One Plan est la dans ces moments difficiles et nous les remercions pour leur soutien”.

De sa part, Mr Michael Otton, directeur général de One Plan avait confirmé le soutien financier de sa société en ces termes : “Nous soutenons complètement le MMA et les athlètes et sommes content d’assister Booto et sa famille.

Mais les membres de la famille de Booto insistent que jusque là, seule les amis et frères dans le sport du défunt ont rendu possible l’exposition et l’envoi du corps en RDC.

Utile de signaler toutefois la présence des responsables de l’EFC à l’exposition du corps de 2 Bords à Johannesburg.

Mr Howarth avait auparavant exprimé ses regrets suite à la mort de l’athlète : “Nous sommes dévasté, c’est une grande perte pour le sport et tout ceux qui le connait. Nos pensées sont avec la famille pendant ces temps difficiles”

2 Bords avait souffert de blessures à la tête du à l’encaissement d’une succession de coups de coude provenant de son adversaire, le Sud Africain de 23 ans, Davies Keron.

Ce combat était dans le cadre de la 27ème journée du tournoi du style MMA(Mixed Martial Art) sous le label de l’EFC.

Toutefois, après l’arrêt du combat par L’arbitre à 2 minutes avant la fin du 3ème round, une équipe médicale présente sur le lieu était parvenu à maitriser l’hémorragie et acheminer Booto à l’hôpital général de Johannesbourg où il avait été admit pour enflure et hémorragie au cerveau.

Malheureusement, après avoir été dans le coma pendant 6 jours, le jeune compétiteur en catégorie poids moyen a succombé à ses blessures le 05 mars, devenant ainsi le 3ème athlète au monde et dans l’histoire du MMA à mourir suite à des blessures subit pendant un combat de tournoi.

La lenteur de l’arbitre et de l’hôpital.

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Selon le magazine Pretty Tuff, plusieurs spectateurs sont de l’avis que le combat n’était pas arrêté à temps; de plus certaines sources anonymes ont souligné que les longues procédures pour l’admission des patients dans les hôpitaux public sud africains pourraient avoir contribué à la mort de ce lutteur congolais.

Aussi, une polémique est née parmi les régulateurs et vétérans du sport autour de l’interdiction des coups de coude. Les coups de coude sur un adversaire au sol sont illégaux dans certaines tournois de ce sport mais pas à l’EFC.

Né le 24 juin 1984, Booto avait commencé la pratique des arts martiaux au club Dracula de la commune de Lemba à Kinshasa, avant de s’installer dans la ville de Cape Town en 2008.

Ce combat fatal était le 2ème de sa carrière professionnelle après son combat d’entrée à l’EFC livré le 07 novembre 2003 à Cape Town, auquel il avait perdu par KO technique.

Il laisse derrière lui sa femme et un bébé de seulement 1 mois.

En mémoire de l’illustre disparu, les athlètes qui participeront aux combats prochains de l’EFC prévus pour le 27 mars 2014 porteront tous des brassards noirs.

Par Eric Bukula pour Voice Of Congo

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