Les États-Unis et Cuba rouvrent leurs ambassades après plus de 50 ans

1

Etats-Unis-et-Cuba-rouvrent-officiellement-leurs-ambassades


Fermées depuis 1961, les ambassades respectives de Washington et La Havane rouvrent leurs portes ce lundi, un pas décisif dans le rapprochement engagé par Barack Obama et Raul Castro.

Ce Lundi matin à 6h (minuit heure locale), les États-Unis et Cuba rouvrent leurs ambassades à La Havane et à Washington, nouvelle étape concrète du rapprochement historique engagé l’an dernier par Barack Obama et Raul Castro.

Les bâtiments qui abritent les Sections d’intérêts dans chaque capitale retrouveront automatiquement leurs statuts d’ambassades à la première minute du 20 juillet, conséquence d’un accord annoncé le 30 juin. À Washington, une cérémonie aura lieu un peu plus tard dans la journée, à 14H30 heure locale, dans l’édifice presque centenaire de la mission cubaine, en présence du ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez. C’est la première visite d’un chef de la diplomatie cubaine depuis 1959.

Une importante délégation cubaine est attendue parmi les 500 invités, notamment le chanteur emblématique du régime, Silvio Rodriguez, ainsi que la secrétaire d’État américaine adjointe chargée de l’Amérique latine, Roberta Jacobson, et le chef de la Section d’intérêts à La Havane, Jeffrey DeLaurentis. Le drapeau cubain sera hissé, ce qui devrait constituer l’image du jour. Bruno Rodriguez est également attendu au département d’État pour voir son homologue américain, John Kerry, avec qui il participera à une conférence de presse commune.

À La Havane, aucune cérémonie n’est prévue lundi mais le bloc de béton et de verre du boulevard de front de mer Malecon sera bien transformé en ambassade américaine. Les diplomates attendront toutefois la venue de John Kerry cet été, à une date non encore annoncée, pour hisser le drapeau américain, expliquait un responsable vendredi: «Il n’y a pas d’exigence légale pour hisser le drapeau, mais le secrétaire d’État veut être présent pour présider un événement aussi important». La dernière visite d’un secrétaire d’État remonte à 1945. En attendant, les 360 employés du bâtiment de Section d’intérêt devraient automatiquement être ré-accrédités comme employés de l’ambassade américaine.

Le Congrès, toujours hostile au rapprochement

Les relations diplomatiques étaient rompues depuis 1961 et ce fut seulement en 1977 que Jimmy Carter et Fidel Castro convinrent d’ouvrir des sections d’intérêts dans les anciens locaux des ambassades, pour des tâches principalement consulaires, sous la protection de la Suisse dans le cas des Américains à La Havane, et sous protection de la Tchécoslovaquie pour les Cubains à Washington jusqu’à la dissolution du pays, quand la Suisse a commencé à assurer le même rôle.

Mais la normalisation ne s’arrête pas là et les sujets de discorde sont nombreux à l’ordre du jour: la levée de l’embargo américain, la restitution de la base navale de Guantanamo, les milliards de dollars d’indemnisation réclamées par les Américains expropriés de Cuba à la révolution, l’extradition de fugitifs réfugiés à Cuba et recherchés par la justice américaine…

Le Congrès américain doit nécessairement voter pour lever l’embargo imposé par John F. Kennedy en 1962 et renforcé par la loi Helms-Burton de 1996, mais la majorité républicaine y est très hostile, et les candidats à la présidentielle sont vent debout contre un rapprochement qu’ils assimilent à une récompense pour les frères Castro. S’il était élu en novembre 2016, le candidat Marco Rubio, sénateur républicain d’origine cubaine, mettrait «fin aux relations diplomatiques avec la tyrannie communiste anti-américaine jusqu’à une vraie ouverture démocratique à Cuba», a-t-il répété dimanche, dans une interview sur CNN.


AFP

1 COMMENT

  1. Eso si me encanta muchisimo. Los que esperabamos acaba de llegar! Nunca hacia atras, patria ò muerte venceremos!

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here