par Erick Bukula
L’impérium d’un gouvernement est assuré par son armée et les autres forces de l’ordre; que faire quand ceux-ci se retournent contre son gouvernement? Emprunter le bras armé d’un pays voisin. Tel est l’ironique scénario auquel fait face le royaume du Lesotho.
Le Premier Ministre du Lesotho, Thomas Thabane est retourné dans son pays ce mercredi 03 septembre, 4 jours après avoir pris refuge en Afrique du Sud voisine suite à ce qu’il a appelé une tentative de coup contre l’État et contre sa vie par l’armée du royaume.
Ce retour du PM Thabane a pris place en dépit du refus de l’organisation régionale, SADC, d’envoyer des troupes dans le royaume pour restaurer son gouvernement. Plutôt, c’est la police sud-africaine (SAPS) qui a escorté le chef du gouvernement jusqu’à sa résidence de la capitale Maseru.
“On nous a informé qu’il est de retour” a déclaré le sous-commissaire de la police du Lesotho, Lehloka Maphatsoe, tout en indiquant que la direction que prendra les choses est encore incertaine. Aussi incertaine est la location actuelle du PM et de 150 autres cadres du gouvernement.
Toujours selon le commissaire Maphatsoe, lors de l’arrivée des sud-africains, les policiers locaux avaient été ordonnés de ne pas mettre leurs uniformes pour éviter qu’ils ne soient la cible des attaques.
Pendant ce temps, la SADC a annoncé l’envoi d’une équipe d’observateurs au Lesotho pour y restaurer “la stabilité et la paix”. Les 15 pays membres de cette organisation ont décidé sur un agenda pour lever la suspension sur le Parlement.
Cette suspension du Parlement et celle d’un chef de l’armée sont, pour beaucoup d’observateurs, les raisons derrière l’invasion de la capitale par l’armée du royaume le samedi dernier.
Pour rappel; Après avoir désarmé la police et coupé les signaux de télécomunication, les forces armées du Lesotho avaient pris le contrôle des principaux bâtiments du gouvernement. Le PM Thabane s’était alors enfui pour Pretoria d’où il avait accusé l’armée et son adjoint Mothetjoa Metsing d’avoir attenté à un coup d’état.
Un meeting est prévu entre le PM, le vice-PM et le roi Letsie III pour faire une évaluation de la situation.
Un article de The Voice Of Congo