Chaque jour, ils sont des milliers de migrants à vouloir regagner les côtes européennes. Mais ce voyage comporte d’énormes risques qui aboutissent très souvent à la mort. Il ne se passe pas un jour sans que l’on annonce dans les médias des corps de migrants retrouvés noyés dans l’eau ou morts de soif et de faim sur des embarcations de fortune.
Rebelote, puisque 170 corps de migrants dont l’embarcation s’est retournée vendredi dernier au large de la Libye ont été retrouvés près de la localité d’Al-Qarabole, à 60 kms à l’Est de Tripoli. Selon des garde-côtes, une centaine de corps qui étaient bloqués dans la cale de l’embarcation en bois de 16 mètres qui a chaviré non loin de la côte ont été libérés.
Il semble que l’embarcation s’est soudainement retournée, ne laissant aucune chance à ses occupants. L’un des gardes de côtes, Abdellatif Mohammed Ibrahim a ajouté que 70 autres corps qui n’ont pas été piégés dans l’embarcation ont été rejetés par la mer, dont ceux de cinq enfants en bas âge. L’on compte au nombre des victimes des Ethiopiens et des Erythréens.
Cependant, par faute de papiers, les secouristes n’ont pu établir une liste des victimes et déterminer avec précision leurs nationalités. Toujours selon les gardes de côtes : « Tout ce que l’on sait d’après les rares papiers retrouvés c’est que des Éthiopiens et des Érythréens figuraient parmi les victimes ».Rappelons néanmoins que 16 personnes ont survécu au chavirement du bateau, conclu Abdellatif Mohammed Ibrahim.
L’étendue des frontières plus de 5 000 km sur terre et environ 2 000 km en mer rend difficiles et coûteux les efforts des autorités libyennes en matière de sauvetage, d’hébergement et de rapatriement des clandestins, alors même qu’elles ont du mal à assurer la sécurité de leurs propres habitants.
Profitant donc du relâchement de la surveillance des côtes de la Libye, pays plongé dans le chaos, les passeurs se font nombreux pour proposer aux migrants la traversée de la Méditerranée, notamment en direction de l’Italie.
Source : Rue86.Com avec AFP
