Lubumbashi : le bilan de la récente attaque fait état de 7 morts

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L’attaque armée dans la nuit de mardi à mercredi dernier par les combattants « Bakata Katanga » contre le dépôt de munitions et la résidence du commandant de la Police Militaire de la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga vient de livrer une partie de ses secrets. Ainsi, le bilan rendu public fait état de quatre morts du côté des forces de l’ordre et de trois chez es assaillants.
Ce sont à nouveau les Bakata Katanga, un groupe de miliciens sécessionnistes, qui sont pointés du doigt. Plusieurs dizaines d’arrestations ont eu lieu depuis lors et la population semble de plus en plus excédée. La tension est d’ailleurs toujours vive à Lubumbashi après l’attaque.
Manifestations, altercations… C’est aux forces de l‘ordre que la population de Lubumbashi s’en est pris ces derniers jours. « Ils continuent leurs tracasseries au lieu d’arrêter les responsables de ces violences », a expliqués un habitant, affirmant que ces derniers étaient connus de tous.
Si officiellement le chef des “Bakata Katanga” serait Ferdinand Kasali Ntanda Iméné, un chef de milice qui se serait évadé du cachot de l’Agence nationale de renseignements au mois de mars, des noms de figures politiques et militaires du Katanga sont cités.
En mars dernier, plusieurs centaines de miliciens se faisant appeler « Bakata Katanga » avait attaqué Lubumbashi, faisant une vingtaine de morts. Deux cents d’entre eux s’étaient rendus à la MONUSCO avant d’être transférés à Kinshasa.
« La situation est mauvaise, a reconnu un défenseur des droits de l’homme.
La population est excédée, parce que même quand ces gens sont arrêtés et détenus ici, ils ne restent jamais longtemps en prison. »

Tension au Nord-Katanga

En effet, la situation sécuritaire au Katanga est relativement calme, mais volatile et imprévisible en raison de la présence des groupes armés dans le Nord-Katanga, à savoir les Maï-Maï Yakutumba, alliés aux FDLR et aux rebelles burundais FNL fuyant les opérations militaires au Sud-Kivu.
Ces miliciens sont très mobiles aux frontières du Nord-Est et de l’Ouest du Tanganyika avec les provinces du Sud-Kivu et du Maniema.
Dans la partie Sud du Tanganyika appelée “Triangle de la mort” reliant Manono, Mitwaba et Moba, en passant par le Sud de Kalemie, sévit l’activisme régulier et mobile des Mai-Mai du seigneur de guerre Gédéon Kyungu, des ” Bakata Katanga “, Buzolezole, Kasompobe… Ce qui provoque de graves mouvements de la population dans cette partie du Katanga.
Le Tanganyika, frontalier avec la province du Sud-Kivu, est confronté à un problème d’afflux des populations fuyant les affrontements entre les FARDC et les différents groupes armés, notamment les FDLR et les Mai-Mai Yakutumba.
Ce mouvement a pris de l’ampleur depuis le mois d’octobre 2009 et s’est vu aggravé suite à la reprise des activités de Gédéon Kyungu au centre du Katanga, plus précisément à Manono, Mitwaba et Pweto en février 2012.

GODE KALONJI MUK.

Source : La Tempete des Tropiques

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