L’affaire continue à susciter des vagues de réactions en sens divers. Beaucoup estiment, et c’est notamment le cas de la plateforme de l’opposition : ‘’Coalition pour le vrai dialogue’’, coordonnée par le député Martin Fayulu que le Gouvernement aurait déshonoré la République. Ce, partant de trois documents signés unilatéralement le 12 décembre dernier au Palais présidentiel de Nairobi sanctionnant la fin des pourparlers de Kampala.
La quintessence de ces documents résulte en la signature d’une part, d’un communiqué final signé en tant que témoins, par les deux Chefs d’Etat de l’Ouganda et de Malawi, respectivement en leur qualité des présidents de la CIRGL et de la SADC et, de l’autre, les deux déclarations signées unilatéralement par le Gouvernement de la RDC et le M23.
L’analyse chaude et passionnante faite sur cette affaire démontre, non moins sans raison que ceux qui s’acharnent autour de ce dossier n’ont vraiment pas tort parce qu’ils peuvent être animés de sentiment d’amour envers leur mère patrie.
Mais, qu’à cela ne tienne, une petite dose de conscience et d’honnêteté intellectuelle pourra amener à comprendre les contours de la fin de cette pérégrination qui a duré près de dix mois.
En effet, une fois de plus, Mende Omalanga, Porte- parole du Gouvernement en réaction aux critiques formulées par la coalition pour le vrai dialogue est revenu à la charge pour élaguer toute confusion dans les esprits des Congolais.
Dans une déclaration prononcée le mercredi 18 décembre 2013, le ministre des Medias, Relations avec le Parlement et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté remet la pendule à l’heure. « Le Gouvernement n’a pas déshonoré la République. Bien au contraire, le M23 a été mis à sa place », révèle-t-il.
Et c’est pour cette raison, a-t-il martelé lors de son dernier point de presse du vendredi 13 décembre dernier, le M23 étant étiqueté mouvement terroriste et criminel, le Gouvernement avait refusé de se mettre côte-à-côte, pour apposer dans un seul document d’ensemble sa signature.
Il qualifié ces critiques d’irrationnelles et d’insensées. Elles sont d’autant plus fausses qu’elles conjurent contre les populations de l’Est qui ont subi les affres de la guerre et qui ont démontré leur soutien au Chef de l’Etat lors de sa dernière visite dans cette partie du pays.
En dépit de tous les efforts fournis par le Gouvernement, Mende croit qu’il faut être un aveugle ou sourd pour ne pas avoir et ou entendre les clameurs qui sont montées de la Province Orientale, du Nord-Kivu et Sud-Kivu lors du passage de Joseph Kabila après la victoire militaire sur le M23 et pendant que se préparait la signature de ces deux déclarations.
Ce qui devrait être fait a été fait, a-t-il conclu.
Eugène Khonde
La Prospérité
