Malgré les expulsions massives des Congolais : Kinshasa­ Brazza, les affaires vont bien

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kinBrazza

Après le feuilleton des expulsions massives des ressortissants de la République Démocratique du Congo du Congo/Brazzaville, les statistiques livrées par la SCTP (Société Commerciale des Transports et Ports) faisaient état f’une baisse de trafic de l’ordre

de 80 % entre les deux rives du fleuve Congo. Compte tenu des humiliations infligées à nos compatriotes et de l’arrogance affichée par les autorités de Brazzaville dans les réunions mixtes destinées à humaniser les opérations de leur rapatriement forcé ou volontaire, des extrémistes sont allés jusqu’à préconiser la fermeture, pour une durée indéterminée, du beach de Kinshasa.
Bien que l’on ne soit pas arrivé à la mise en application de cette mesure extrême, le commun de Congolais ne jurait que par la suspension du commerce transfrontalier entre Kinshasa et Brazzaville. Effectivement, entre les mois d’avril et mai 2014, pendant lesquels les traitements inhumains et

dégradants infligés aux Congolais faisaient couler encre et salive, la circulation vivres frais (chinchards, viande, poulet, croupions de dinde, pieds de porc), produits agricoles (cossettes de manioc, arachide, maïs) et manufacturés (barres de fer, tôles, ciments, matériels électriques) destinés au marché de Brazzaville était devenue quasi nulle. C’était pareil pour les pièces wax, pantalons Jeans, baskets, chaussures, jupes… « importés » de Brazzaville.
Mais, depuis un certain temps, des cargaisons de produits divers recherchés à Kinshasa comme à Brazzaville sont embarquées ou débarquées au port de Kinshasa, dans un climat de cachoterie qui donne à penser à des opérations clandestines. Et, le plus souvent de grandes quantités de pagnes ou autres vêtements achetés à Brazzaville quittent le beach de la SCTP dans des bus 2007 ou mini-bus qui paraissent voués à la mitraille.
Les propriétaires de ces marchandises donnent l’impression de fuir des regards indiscrets. Et, généralement, ils choisissent la tombée de la nuit pour les évacuer.
L’on se demande à quoi rime ce retour en force du commerce entre les deux capitales, alors que le dossier des Congolais refoulés du Congo/Brazzaville se trouve toujours au point mort. Car, jusqu’à preuve du contraire, les officiels de Brazzaville n’ont jamais reconnu leur responsabilité dans les violences physiques et les extorsions des biens commises sur nos compatriotes. En tout cas, aucun engagement ferme à la réparation des dommages corporels et matériels causés aux expulsés n’a encore été pris.
En principe, la mauvaise foi manifeste des autorités du Congo/Brazzaville devrait appeler, en guise de riposte, l’arrêt de tout mouvement des personnes et des biens entre le beach de Kinshasa et celui de Brazzaville. D’où, les opérations suspectes d’import et export que l’on enregistre au beach de Kinshasa pourrait faire croire à la montée en flèche des « initiés », qui se réjouissent des malheurs des expulsés et partant de l’élimination de la concurrence sur le terrain.
Si tel est le cas, il y a lieu de déplorer le manque de transparence dans le chef de certains compatriotes, accrochés à leurs intérêts personnels alors que l’honneur de tout un pays est en jeu. Continuer à envoyer ou faire venir des marchandises de Brazzaville parait comme un aveu de faiblesse de la part de Kinshasa. Un tel trafic est de nature à donner raison à ceux qui pensent que la survie des milliers de Congolais de la RDC passe par le bradage de leur dignité de l’autre côté du fleuve Congo.
Il appartient à qui de droit de fixer l’opinion sur ce qui se passe au beach de Kinshasa alors que le contentieux des refoulés reste sans suite et que les relations entre la RDC et le Congo/Brazzaville sont loin d’être au beau fixe.

Source : LePhare

1 COMMENT

  1. Je ne cessais de le dire et de le repeter haut et fort ici, sur ce site: le chien aboie la caravane “Mbata yaba kolo” passe et cette caravane allait meme ecraser, certains de ses bonobos qui s’agitaient febrilement, malgre leurs escarmouches parlementaires rien de concrets n’a ete fait contre le Congo – Brazzaville. Maintenant, on peut se permettre de dire que : C’est le Congo – Brazzaville qui est veritablement et reellement MOKOLO. Ba makelele bo tiaki nzoka e zalaki nde mupepe ya pamba? kiiieeekiiieee!!

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