Au cours d’un atelier de présentation et d’analyse de la réponse aux résultats de l’évaluation de la sécurité alimentaire des ménages en situation d’urgence, l’Institut national de la statistique (INS) estime qu’au total 1 634 127 personnes, soit 54% de ménages de la province du Maniema, sont exposées à l’insécurité alimentaire.
Ces statistiques ont été rendues publiques ce mercredi 23 février à Kindu, lors de cet atelier organisé par le ministère provincial de l’agriculture. En collaboration avec l’Institut national de la statistique et le Programme alimentaire mondial (PAM).
Le territoire de Kabambare se trouve être le plus exposé à l’insécurité alimentaire, selon les données collectées en août 2021.
C’est ce qu’indique Innocent Kadekere, directeur de l’INS/Sud-Kivu, qui avait gagné le marché de ces études.
Selon ces données, parmi les 54% de ménages affectés, 26% sont en insécurité alimentaire sévère.
« Les territoires les plus exposés, qui ont une proportion supérieure à la moyenne de la province : nous avons le territoire de Kabambare, qui a 69,4% ; alors que la moyenne de la province de 54%. (Il est) suivi du territoire de Punia, qui a 68,0% – c’est largement supérieur aussi à la moyenne provinciale qui est de 54%, et de Lubutu, qui a 58,1% est largement aussi supérieur à la moyenne provinciale qui est de 54% », a détaillé Innocent Kadekere cité par la radio Okapi.
Selon lui, à la base de cette insécurité alimentaire, « il y a les causes conjoncturelles, dont les chocs subis par les ménages, la persistance des poches de l’insécurité ; il y a l’effet de la pandémie de la COVID-19, il y a des ravageurs, les maladies des plantes, diverses maladies des bétails. On ne peut pas aussi négliger la destruction des cultures par les animaux sauvages ».
Au regard de ces données qui exposent sa province, le gouverneur intérimaire du Maniema a appelé à la mobilisation de tous pour lutter contre ce fléau.
Bishop Mfundu