Masina: la Bourgmestre Ernestine Mujinga lynchée par les « Kuluna » !

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L’opération de démolition des constructions anarchiques sur le site appartenant à la Régie de Voies Aériennes à Masina Siforco lancée par les autorités  rencontre la résistance de la population dans sa mise en exécution. Alors qu’elle supervisait l’affaire,  le mardi 8 octobre dernier, madame la  Bourgmestre de cette municipalité, Ernestine Mujinga, a été victime d’un lynchage de la part de la population appuyée par les badauds. Elle a été lapidée par ses administrés. Les agents de la RVA et ceux de l’Hôtel de ville ainsi que les éléments de la Police nationale congolaise commis à cette tâche ont également subi les mêmes traitements.

Mise au parfum des altercations survenues  entre les éléments de la Police et la population de Masina Siforco, l’autorité municipale s’était rendue sur le lieu pour s’enquérir de la situation. A son arrivée, c’est un jet de pierres qui l’accueille. Les occupants de cette cité construite anarchiquement sur le site de la RVA s’opposent, en effet,  à la démarche initiée par l’Hôtel de Ville visant à rétablir cette régie dans ses droits. Ils ont fait bloc,  pour faire échouer cette initiative. Appuyés par les ‘’Kuluna’’, ils se sont mis à pourchasser les agents de la RVA et de l’Hôtel de ville ainsi que les éléments de police déployés sur terrain.

Pour dissuader cette population, la police a tiré en l’air.

Ces constructions anarchiques occupent le site de la RVA et forment un quartier dénommé « Matadi ». Plus de deux mille âmes y vivent. Les propriétaires possèdent des documents délivrés par les agents des Affaires foncières et les chefs coutumiers.

Au regard de l’imbroglio qui entoure ce dossier, les esprits avertis s’interrogent si les autorités de la Régie des voies aériennes (RVA) vont-elles réussir à récupérer ce terrain ? Toute la question reste posée. Faudra-t-on attendre des bulldozers de l’Hôtel de Ville pour raser ces constructions anarchiques ?

D’autres proposent aux autorités urbaines de trouver un autre site pouvant recevoir ces concitoyens, avant de les en déloger. Le social n’appelle-t-il pas à la responsabilité ?

Jules Ntambwe        

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