Un cas de justice populaire vient d’être signalé ce dimanche 10 juillet 2022 au village Luhonga, dans le groupement de Kamuronza en territoire de Masisi.
D’après BAHATI BULENDA Frederic, Président de la jeunesse du groupement Kamuronza, il s’agit d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, Issa Saidi, habitant, bien connu dans le milieu comme l’un des bandits de vole à mains armées. Originaire de Mushaki, il cité non seulement dans la clique qui insécurise la population, mais il compte également parmi les présumés kidnappeurs de trois agents de l’organisation internationale Concern, plusieurs mois plus tôt.
Bahati Bulenda indique que ce présumé ravisseur ainsi brûlé vif, a subi le vindicte populaire qui exprime le ras-le-bol de la population.
Il lui était reproché d’appartenir à un groupe des bandits armés qui se donnaient aux vols et kidnappings dans cette partie de la chefferie des Bahunde.
« Nous avons été alertés depuis hier samedi qu’un certain ISSA, l’un des bandits accusés d’avoir kidnappé les agents de l’ONG Concern, était à Luhonga. La population voulait mettre sa main sur lui, mais il a fui. Par sa malchance […], il a braqué une maison la nuit d’hier aux environs de 2h, où il a volé une valise rempli d’habits d’une maman et les indices militaires (Tenue), fait savoir BAHATI BULENDA Fréderic
Selon le président de la jeunesse du groupement kamuronza, les investigations menées ce matin vers 6h, pour le retrouver, n’ont produit aucun résultat.
Fatigué, il est rentré à Sake, ne sachant pas que la population poursuivait la traque de ce malfrat. C’est vers 16h qu’il recevra un appel lui annonçant la capture de Issa Said. ”J’ai demandé qu’on m’attende pour le mettre entre les mains des forces de l’ordre.
J’ai vite pris la moto, malheureusement en y arrivant la population avait déjà achevé’.’
Les cas de justice populaire sont devenus fréquents dans cette zone. Il n’y a pas longtemps, le mercredi 6 juillet 2022, un autre jeune garçon d’une vingtaine d’années a été brûlé vif par la population de Kimoka toujours en groupement Kamuronza.
Pour justifier cette subite propension des habitants à tuer par le feu, la population reproche à la justice de relâcher la plupart des bandits attrapés par les services de sécurité, ce qui accentue l’insécurité dans notre entité.
Catherine Batende / Goma et Ismaël Saki